Un conciliateur rencontrera la RICBS et Saint-Côme-Linière

Un conciliateur a été nommé pour dénouer l’impasse qui dure depuis près d’un an entre la Régie intermunicipale du comté de Beauce-Sud (RICBS) et la municipalité hôtesse de celui-ci, Saint-Côme-Linière qui réclame de meilleures redevances.

La municipalité s’oppose aux travaux d’agrandissement de la RICBS tant qu’une nouvelle entente n’interviendra pas pour le versement d’une compensation juste et équitable, soutient le maire Yvon Paquet. L’entente actuelle, convenue en médiation avec le comité de citoyens en 1999, sera échue en décembre 2016. Les deux parties ont été rencontrées séparément le 9 juin dernier par le conciliateur du ministre des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire. Une première rencontre avec tous les acteurs devrait avoir lieu le 28 juin prochain aux locaux de la MRC Beauce-Sartigan. «J’ai bon espoir que cela se règle», lance M. Paquet.

Quant au directeur général de la RICBS, Roger Turcotte, il croit aussi que la conciliation est le seul moyen de parvenir à une entente avec la municipalité.

Prêt à s’entendre

Le maire Paquet se dit prêt à s’entendre demain matin si la Régie veut mettre de l’eau dans son vin. La municipalité souhaite faire passer les redevances de 0,50 $ la tonne enfouie à 2 $, soit la moyenne des municipalités hôtesses au Québec. Cela ferait passer les redevances de 10 000 $ à près de 40 000 $. «Arrêtons de perdre du temps, ça aurait un impact minime sur le budget des municipalités partenaires soit l’équivalent de 80 cents par habitant. À titre de comparaison, plusieurs localités ont accepté que le tarif pour les services de la Société protectrice des animaux (SPA) passe de 2$ à 3$ par habitant l’an prochain», souligne M. Paquet.

Le conseil municipal exige que la Régie abandonne l’idée de lui refiler l’entretien de la Route Rodrigue et du rang Saint-Joseph qui mènent au lieu d’enfouissement. L’entente actuelle prévoit que la gestion était partagée par les municipalités partenaires de la Régie et Saint-Côme-Linière, et ce, tant que le site demeure en activité

. «Pour nous, il est hors de question que notre municipalité soit seule à entretenir ce chemin qu’on brise en groupe. C’est non négociable. Apposer une seule couche d’usure d’asphalte coûterait 450 000 $…», dit le maire de Saint-Côme-Linière.

L’an prochain, la municipalité devra payer une quote-part de 191 000 $ pour y enfouir ses matières résiduelles, en hausse de 10 000 $. Le maire décrie cette hausse alors que la Régie a des surplus de plus de 2 M$ dans ses coffres.

Les élus font des pressions

Le conseil municipal de Saint-Côme a aussi avisé la Régie qu’elle ne fera plus l’entretien du réseau routier du site d’enfouissement. En conséquence, la Régie est sur le point de faire l’acquisition d’un chargeur sur roue, qui sera beaucoup plus dispendieux pour la collectivité que les 6000 $ en services et matériel versé annuellement à la municipalité.