Un couple de Saint-Jean-de-la-Lande collectionne les vélos antiques

Martin et Doris Cloutier possèdent une collection de 4300 vélos antiques. Leur but ultime est qu’un musée soit créé pour célébrer l’évolution de ce moyen de déplacement.

Véritable «patenteux», Martin Cloutier a amassé une multitude d’objets au fil des années, comme des timbres et scies à chaîne. Ce sont toutefois les vélos qui ont capté principalement son attention de collectionneur, même s’il n’a jamais pratiqué ce sport.

«C’est par pur hasard que je me suis lancé là-dedans après avoir assisté à une exposition en Ohio. En visitant d’autres expositions, j’ai découvert qu’il y avait un méchant tas de sortes de beaux vélos. Je voulais les avoir, mais je ne savais pas où ça nous mènerait», avoue celui-ci.

Martin et Doris Cloutier ont ainsi pris tous les moyens afin d’acheter des pièces ayant parfois une très grande valeur. Aucune distance n’était trop longue pour arriver à mettre la main sur la perle rare.

«On a même acheté un autobus scolaire en 1998 seulement pour aller chercher une grosse collection de vélos au Massachusetts. Plusieurs achats se sont également faits sur eBay. Notre fille Windy s’occupait de négocier les ententes pour les achats», précise Doris.

La majorité de ces vélos antiques proviennent des États-Unis, la valeur de l’ensemble étant estimée à 800 000 $. «Ils sont beaucoup plus lourds que ceux d’aujourd’hui», soutient Doris.

Centre d’art et d’exposition

Martin et Doris Cloutier n’avaient jamais eu la chance d’exposer une partie de leur collection dans un lieu public jusqu’à cette année. C’est maintenant chose faite alors qu’un vingtaine de vélos antiques peuvent être observés au Centre d’art et d’exposition du centre culturel Marie-Fitzbach.

«Solange Thibodeau (conseillère municipale) voyait un gros potentiel pour une exposition. Il a fallu engager quelqu’un qui a travaillé jusqu’à trois heures par vélo pour qu’ils (vélos) soient présentables. Il y a une description sommaire avec chaque vélo et je fais parfois des visites guidées», mentionne Martin Cloutier.

Les visiteurs pourront voir des modèles remontant aussi loin qu’au milieu du 19e siècle. Sur place, il est également possible de signer une pétition pour l’établissement d’un musée de vélos antiques.

«On a déjà parlé à Maxime Bernier qui nous a dit de préparer un plan de travail pour obtenir du financement de Patrimoine Canada. J’ai eu des offres pour vendre la collection, mais je veux que ça reste en Beauce. Saint-Georges, c’est la capitale du vélo», stipule Martin Cloutier.