Un débat animé à la Chambre de commerce de Saint-Georges

Les quatre principaux candidats à l’élection fédérale du comté de Beauce ont croisé le fer devant les gens d’affaires de la région lors d’un débat organisé au Georgesville par la Chambre de commerce de Saint-Georges.

Sous la formule d’un dîner-conférence, Maxime Bernier (PCC), Daniel Royer (NPD), Stéphane Trudel (BQ) et Adam Veilleux (PLC) ont débattu sur divers sujets. Cependant, les échanges ont été nombreux sur une meilleure représentativité de la Beauce à Ottawa.

Les candidats voulant mettre fin au règne de Maxime Bernier ont mené des attaques répétées à son endroit sur divers thèmes tels le développement régional, les travailleurs étrangers et le tourisme.
Adam Veilleux a décoché les plus virulentes répliques envers son rival. «On a besoin de leadership de quelqu’un à l’écoute. Lorsque les entreprises cognent à votre porte, vous ne les écoutez pas. La Beauce veut avoir sa juste part du gâteau, a soutenu M. Veilleux. Lorsque les Beaucerons se font dire non, ils se revirent de bord et trouvent une autre solution. Ce serait le fun d’avoir un député présent qui trouve des solutions.»

Quant à Maxime Bernier, il dit être présent et à l’écoute de la Beauce notamment par son porte-à-porte. Il a reproché aux candidats néo-démocrate et libéral qui se targuent de vouloir devenir la voix des Beaucerons à Ottawa de ne pas se prononcer clairement sur des enjeux comme le niqab. «Lorsque 90 % des Beaucerons se disent pour que les gens prêtent serment à visage découvert, les deux candidats ici ne prennent pas position. Ils prennent la position d’Ottawa en Beauce», critique M. Bernier qui soutient bien défendre les valeurs canadiennes et beauceronnes à la Chambre des Communes.

«Cesser de couvrir les problèmes avec le Niqab», a pour sa part critiqué le candidat Royer.

Le candidat du Bloc Québécois, Stéphane Trudel, a aussi souligné le manque d’écoute du député sortant dans les dossiers de la gestion de l’offre et du projet de sécurité intérieure C-51.
M. Trudel, qui rédige un ouvrage sur la culture du déni en politique, se questionne sur l’utilité des partis politiques une fois élus.

«Honnêtement, la présence d’un parti politique tant à l’Assemblée nationale qu’à la Chambre des communes, c’est dépassé. Il y a possibilité de changer les façons de faire. On ne peut enlever le droit d’association, par contre. On pourrait faire en sorte que les partis ne soient plus présents une fois dans la Chambre», croit-il.

Taxes et impôts

Les hostilités du débat s’étaient toutefois amorcées sur une question entourant les actions des partis pour alléger le fardeau fiscal des ménages canadiens surtaxés et endettés tout en considérant que la dette nationale surpasse les 690 G$. Certes dans cet échange, le candidat Daniel Royer est sorti du lot lorsque les candidats Adam Veilleux et Maxime Bernier soutenaient que leurs partis respectifs ont des mesures concrètes pour aider les familles.

«Je trouve cela bien drôle, qu’autant les conservateurs, et les libéraux se défendent comme les champions de la classe moyenne. C’est beau d’envoyer un chèque avec le même jingle pour dire que vous en faites plus pour que les gens en aient plus dans leurs poches. Concrètement, les conservateurs ont fait augmenter la dette de 150 G$ depuis 10 ans. Qui va devoir payer cela ? La classe moyenne. Les libéraux n’ont guère fait mieux, ils ont pigé 50 G$ dans la caisse d’assurance-emploi. Qui va devoir rembourser cela ? La classe moyenne», dit ce dernier ne promettant aucune hausse de taxes et impôts pour les contribuables. «Le passé est garant de l’avenir», a-t-il ajouté.

Tout comme le NPD, le candidat du Bloc, Stéphane Trudel a aussi suggéré que d’imposer davantage les pétrolières et les grandes entreprises redonnerait plus d’oxygène aux contribuables.

Autres sujets abordés

Certes, les discussions entourant la gestion de l’offre sont revenues sur le tapis ce 7 octobre alors que le sujet a été bien abordé la veille dans une rencontre avec les agriculteurs à Saint-Joseph. De plus, les candidats ont aussi exprimé leurs appuis au projet de la véloroute en Beauce.

Mentionnons que ces débats ont été diffusés simultanément à la radio et sur Internet. De plus, ils pourront être visionnés sur les chaînes de télé locales de la Beauce.