Un Georgien dénonce la gestion des effectifs ambulanciers

Un citoyen de Saint-Georges s’insurge de l’absence d’ambulances sur le territoire de la municipalité dans la nuit du 23 au 24 décembre.

Selon cette personne souhaitant conserver l’anonymat, deux ambulances étaient en fonction pendant la soirée. Autour de 22h30, un des véhicules a été envoyé à Québec pour un transfert de patient à partir de l’Hôpital de Saint-Georges.

Quelques minutes plus tard, la seconde ambulance aurait pris la direction de Québec pour un autre transfert. En telle situation, le Groupe Cambi compte sur le soutien des ambulances avoisinantes situé à Beauceville, Saint-Gédéon, La Guadeloupe et Lac-Etchemin.

«S’il était survenu un appel de priorité 1, un arrêt cardiaque ou un accident d’auto nécessitant un transport rapide vers un centre hospitalier, une ambulance d’un autre village aurait pu se rendre au mieux dans un délai de 30 minutes. Est-ce un temps de réponse acceptable ?», demande cette personne.

Elle ajoute que ce genre de délai pourrait causer de graves séquelles chez les patients et même des décès.

«Cette situation est carrément inacceptable. La direction de Cambi met la population de Saint-Georges en danger dans le cas où aucun camion n’est disponible. Il ne faut pas se fier aux camions des autres villages. C’est déplacer le problème», conclut cette dernière.

Premiers répondants

Pierre Nadeau est directeur des opérations et du secteur clinique au Groupe Cambi. Après vérification, il confirme que la première ambulance a été absente du territoire de 23h28 à 2h10. Le second véhicule est parti de Saint-Georges à 0h40 pour revenir vers 2h30.

«De 0h40 à 2h30, les réponses aux urgences à Saint-Georges étaient assurées par l’équipe des premiers répondants ainsi que le superviseur en service», précise M. Nadeau.

Celui-ci rappelle que les premiers répondants possèdent des véhicules de première intervention contenant notamment des défibrillateurs. Ces bénévoles sont formés par Cambi et assurent les premiers soins jusqu’à l’arrivée des paramédicaux.

«On a une équipe de douze répondants à Saint-Georges. Il y a toujours quelqu’un qui est de garde. Le 9-1-1 est mis au courant s’il n’y a aucune ambulance disponible pour pouvoir se référer à la bonne personne», de dire Pierre Nadeau.

D’autres solutions existent pour limiter le temps des interventions. «Par exemple, on peut mettre une équipe en attente à Notre-Dame-des-Pins qui pourrait répondre à des urgences à Saint-Georges et Beauceville», mentionne M. Nadeau.

Il précise que le Groupe Cambi profite aussi d’une excellente collaboration avec Ambulance Marlow qui dessert les municipalités de Saint-Gédéon, Saint-Martin, Saint-Théophile, Saint-Robert-Bellarmin et Saint-Ludger.