Un grand héron en attendant le retour de la fontaine

En 2016, Jean-François Nadeau a fait renaître la fontaine installée sur le terrain familial par son grand-père dans les années ’40. Symbole historique de la rue Principale à Saint-Côme, elle a été remplacée par un grand héron pour la saison hivernale.

En fonction de mai à octobre, la fontaine attirait l’attention de plusieurs curieux. Certaines personnes prenaient des photos de l’objet où nichait un butor d’Amérique.

«Nous étions habitués de voir les gens s’arrêter près de la fontaine avant qu’on la démonte pour l’hiver. Le printemps suivant, on trouvait que quelque chose aurait dû être sur notre terrain, d’où l’idée de placer un objet sur le bassin», dit Jean-François Nadeau.

Lui et sa conjointe Pierre-Anne ont alors pensé à Gilles Pedneault. Cet artiste natif de la municipalité a notamment conçu l’œuvre des sept cyclistes au centre-ville de Saint-Georges, un hommage au 30e anniversaire du Tour de Beauce.

Pesant 300 livres, le grand héron mesure huit pieds en hauteur comme en largeur.

 

«La première approche s’est faite à mon atelier. Ils n’avaient pas encore une idée en tête. Quand on s’est rencontrés chez eux, j’ai suggéré de faire un grand héron. Ça rappelait l’oiseau de la fontaine, mais le butor ne m’inspirait pas. C’était un oiseau trop ordinaire», croit M. Pedneault.

Éclairé et déplaçable

Pendant cinq semaines, Gilles Pedneault a construit et fignolé ce grand héron grâce à des tubes ronds et feuilles plates en acier inoxydable.

Mesurant huit pieds en hauteur comme en largeur et pesant 300 livres, l’oiseau est perché sur une plaque métallique peinte en bleu où foisonnent des plantes aquatiques vertes fabriquées aussi en acier.

L’oiseau est placé au centre d’un couvercle métallique surplombant l’ensemble du bassin octogonal.

L’oiseau est perché sur une plaque métallique peinte en bleu où foisonnent des plantes aquatiques vertes fabriquées aussi en acier.

 

«Sur le terrain, on a ajouté deux lumières éclairant les ailes et trois autres dans les arbres vers le héron. Le soir, on a l’impression que l’oiseau lévite dans les airs», avoue Jean-François.

La sculpture possède un mécanisme de déplacement, car Jean-François et Pierre-Anne placeront l’œuvre en été au centre d’un lac privé. Les saisons sur la rue Principale alterneront donc entre la fontaine et le grand héron.

«Jean-François et moi sommes nés à Saint-Côme. Nos parents et grands-parents viennent d’ici. On espère que ça inspirera d’autres résidents à faire rayonner notre village comme avant», mentionne Pierre-Anne.

Gilles Pedneault va encore plus loin. «Comme participant et membre de Beauce-Art : l’international de la sculpture de Saint-Georges, j’aimerais que 25 des 100 sculptures du projet soient installées ailleurs en Beauce. Ça attirerait beaucoup de touristes dans nos villages», pense ce dernier.

L’oiseau semble flotter dans la nuit avec les éclairages autour de lui.