Un mandat de grève pour les travailleurs de l’usine Manac de Saint-Georges

Les 650 travailleurs de l’usine de fabrication de remorques et de fourgons Manac, à Saint-Georges, se sont dotés d’un mandat de grève dans une proportion de 80,3 %.

Pour le président de Manac, Charles Dutil, le fait que les syndiqués se dotent d’un mandat de grève fait partie du processus normal de négociations. «Ils [les travailleurs] considèrent que nos offres ne sont pas suffisantes, ils veulent donc mettre plus de pression», mentionne-t-il.

Une première offre avait été refusée en juillet. «L’employeur nous a présenté des offres quasiment identiques. Juste avant le vote de l’assemblée, il a aussi cherché à s’ingérer en faisant parvenir par la poste à nos membres ses propres commentaires. Aujourd’hui, le message est clair: les travailleurs en ont ras le pompon de ces méthodes et ils ont décidé de se donner un mandat de grève pour se faire respecter une bonne fois pour toutes», affirme le représentant syndical des Métallos, Benoît Boulet, par voie de communiqué.

«Nous avons partagé nos informations sur les conditions offertes. Nous ne considérons pas cela comme de l’ingérence», répond M. Dutil lorsque contacté pour réagir à l’affirmation de M. Boulet.

Rappelons que la convention collective est échue depuis le 1er mai 2017. Des négociations avaient été amorcées dès le mois de février, mais aucune entente n’est survenue.

Selon le syndicat, les négociations achoppent sur «les clauses salariales, ainsi que les mouvements de main-d’œuvre, l’encadrement du recours à la sous-traitance et le retour à la demi-heure de dîner payée pour tous».