Un mode de vie de plus en plus minimaliste et zéro déchet pour Rachel Grégoire

Originaire de Nantes, dans la MRC du Granit, et habitant à Saint-Georges depuis l’âge de 10 ans, Rachel Grégoire a adopté un mode de vie plus minimaliste et zéro déchet il y a quelques années. Lorsque rencontrée par le journal le mardi 12 juin, elle a expliqué les motivations qu’ils l’ont poussée à réduire ses possessions et à porter une attention particulière à sa consommation.

Mère monoparentale de trois garçons âgés de 4, 7 et 8 ans, la Beauceronne d’adoption a d’abord dû réduire le nombre d’objets qu’elle possédait quand elle a déménagé dans un logement 5 ½ suite à sa séparation. «Je croulais sous les dettes. Je me suis rendue compte que j’avais trop de possessions pour l’espace que j’avais», explique Rachel Grégoire.

Même après avoir réduit ses biens de moitié dans le cadre de son divorce, elle en avait encore trop. De plus, elle devait dorénavant composer avec un seul salaire pour subvenir aux besoins de quatre personnes. «C’est à ce moment-là que je me suis demandée où je pouvais couper dans mes dépenses et qu’est-ce que je pouvais sortir de mon appartement», poursuit-elle.

Afin de bien préserver la qualité des vêtements qu’elle porte au quotidien, Rachel Grégoire fabrique ses propres sacs de lavage.

En débutant son désencombrement, Rachel Grégoire a rapidement constaté qu’il s’agissait d’un processus très bénéfique pour son moral. «Sortir des choses de son chez soi, ça fait du bien. On se sent plus légère. C’est un mode de vie qui nous libère énormément», renchérit la principale intéressée.

Trop, c’est trop

Dans son nouvel environnement, Rachel Grégoire a décidé de ne garder que l’essentiel. «Avant, mes trois garçons auraient pu passer trois semaines sans que je fasse le lavage. Aujourd’hui, ils ont des vêtements pour cinq jours. J’ai moi aussi diminué considérablement le nombre de morceaux que je conserve de 60 %», mentionne celle que le journal a rencontrée il y a deux semaines.

C’est dans cette optique que Mme Grégoire s’est dit persuadée que d’analyser ce qu’elle achète au quotidien et de comprendre pourquoi elle se procure tel ou tel item est ce qui lui permet de faire état de ses dépenses plus facilement.

Suite à cette prise de conscience, elle a réalisé que magasiner ne lui procurait plus un sentiment de bien-être comme avant. «Je ne me récompense plus avec des biens matériels, mais avec des expériences comme une journée au spa par exemple ou encore en buvant un bon café», affirme Rachel Grégoire.

Des petits gestes au quotidien

Outre le minimalisme, Rachel Grégoire s’intéresse également au mouvement zéro déchet. Avez-vous déjà pensé à utiliser du papier de toilette lavable ou encore des serviettes hygiéniques réutilisables ? C’est ce que la Georgienne fait depuis un certain temps.

Rachel Grégoire utilise du papier de toilette lavable afin de réduire ses déchets.

Comme elle sait que ces méthodes écologiques peu conventionnelles ne conviennent peut-être pas à tout le monde, la résidente de Saint-Georges explique que des petits gestes comme apporter ses sacs réutilisables à l’épicerie ainsi que refuser les pailles et les ustensiles en plastique à usage unique servis en restauration rapide peuvent tout de même faire une différence.

Bien qu’elle soit sur la bonne voie en ce qui concerne la réduction de ses déchets, Mme Grégoire estime que la prochaine étape sera d’acheter davantage de produits tels que la farine et le sucre en vrac, afin de consommer moins d’emballage.

Celle qui remplissait deux sacs de poubelle par semaine il y a trois ou quatre ans en remplit maintenant un demi avec ses trois enfants. Son but ultime serait de ne remplir qu’un quart de sac par période de sept jours.

Sensibiliser et conscientiser

Le nouveau mode de vie de Rachel Grégoire lui a d’ailleurs donné le goût de sensibiliser et de conscientiser les Beaucerons à sa réalité.

Acheter des produits en vrac permet à Rachel Grégoire de poursuivre son cheminement zéro déchet.

Selon elle, n’importe qui peut débuter un cheminement minimaliste et zéro déchet à n’importe quel âge. «Chaque geste compte. Il n’y a pas de petit changement. Ça ne donne rien de se précipiter. Il faut donner le temps à population d’intégrer et d’adopter un changement à la fois», conclut la principale intéressée.

Soulignons que les gens souhaitant adopter un mode de vie semblable à celui de Rachel Grégoire ou encore voulant s’informer sur le sujet peuvent rejoindre son groupe Facebook «Vers un mode de vie zéro déchet en Beauce (Québec)».