Un potentiel peu exploité
Le Québec regorge de champignons de toutes sortes et la Beauce ne fait pas exception. Cependant, son potentiel économique n’est pas exploité dans la région selon le mycologue, Richard Fortin.
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«La Beauce possède un gros potentiel de cueillette et de vente de champignons forestiers comestibles. Il y a des forêts partout sur le territoire. Ce n’est pas ce qui manque», indique M. Fortin.
Des tentatives de mise en marché ont été faites par l’Association des propriétaires de boisés de la Beauce (APBB) il y a quelques années, mais elles n’ont pas connu le succès espéré. «Nous avons tenté deux expériences de dégustation et de vente en même temps au IGA pour faire connaître les produits aux gens de la région. Même s’ils avaient apprécié, ça ne s’est pas développé ici contrairement à d’autres régions», relate le directeur des communications de l’APBB, Michel Roy.
«Il n’y avait pas eu beaucoup de réponses favorables de la part des propriétaires de boisés. Il y en a qui en cueillent, mais c’est une autre paire de bottes lorsqu’il est question de vente», ajoute M. Fortin.
Jessie Vigneault, qui habite à Saint-Théophile, confirme que le marché est peu évolué en Beauce. «Les acheteurs sont rares comparés à Québec ou Lac-Mégantic. Il y a encore beaucoup de travail à faire pour développer le marché», estime la mycologue amatrice, qui possède une dizaine d’années d’expérience.
Les champignons de Saint-Honoré
La Terre du 9, située à Saint-Honoré, a décidé de se lancer dans la vente commerciale de champignons cette année. L’entreprise cultive des strophaires rouge vin en milieu naturel. «C’est un grand défi pour nous, car il faut sans cesse s’adapter et nous ne savons pas les résultats que cela va donner avec exactitude», commente la propriétaire, Amélie Lessard.
Elle explique également avoir toujours aimé la nature. «Nous observions les champignons depuis quelques années avant de nous lancer dans ce projet», ajoute-t-elle.
«Nous avons choisi le strophaire rouge vin, car c’est un beau champignon. C’était important pour nous d’offrir un produit qui plaît à l’œil. De plus, ce champignon est doux au goût. Il a des saveurs de noisettes avec une finale légèrement boisée. Il est intéressant en cuisine, car on peut le cuire entier et il conserve bien sa texture», décrit Mme Lessard.