Un processus d’immigration accéléré pour ceux ayant trouvé un emploi

La Coalition Avenir Québec (CAQ) entend modifier les critères de sélection des immigrants afin qu’ils s’accordent mieux avec les besoins de main-d’œuvre des entreprises en région.

«Ce que nous voulons faire, c’est de privilégier les gens qui viennent travailler. L’apprentissage du français viendrait seulement dans un deuxième temps», affirme le chef de la CAQ, François Legault, qui était de passage au bar laitier Saint-Georges pour rencontrer ses partisans. Un gouvernement caquiste donnerait gratuitement des cours de français pendant trois ans aux nouveaux arrivants. Ces derniers devraient ensuite passer un examen.

Il propose donc d’accorder «des points additionnels» à ceux qui ont déjà ciblé un emploi dans une région. «L’objectif est de mettre l’emphase sur les immigrants qui trouvent un emploi avant même d’arriver. Ça arrive souvent quand je rencontre des entrepreneurs en région qu’ils me disent: “J’ai identifié des travailleurs dans un autre pays qui seraient prêts à venir ici”», mentionne M. Legault.

Celui-ci propose donc de prioriser ceux qui ont trouvé un emploi avant d’arriver au Québec. «Il faudrait envoyer un message au ministère de l’Immigration pour leur dire de faire passer devant les autres, donc donner plus de points, pour choisir les personnes qui veulent venir s’établir en région», ajoute-t-il, précisant qu’actuellement, 75 % des nouveaux arrivants s’installent à Montréal, alors que la ville représente environ 50 % de la population du Québec.

L’aspirant premier ministre estime également qu’il faudrait accueillir moins d’immigrants pendant pour faciliter l’intégration. «Sur les 50 000 immigrants que nous accueillons, il y en a 26 % qui quittent le Québec, soit 13 000. Nous serions mieux d’en prendre 40 000 pendant quelques années et d’en envoyer plus en région et de mieux servir les entreprises en région, car elles se plaignent qu’elles cherchent de la main-d’œuvre, alors que le taux de chômage des immigrants est de 15 % lors de leurs cinq premières années ici», indique-t-il.

Tourisme

M. Legault estime que le gouvernement du Québec a un rôle à jouer pour le développement touristique des régions. «On ne peut pas laisser à chaque municipalité ou chaque MRC organiser ça. Il faudrait que le gouvernement fasse la promotion à l’extérieur du Québec du tourisme organisé avec des visites dans les différentes régions pour présenter les produits du terroir», avance-t-il.

Chaque région aurait alors un produit qui est mis en valeur. «Ici, ça pourrait être l’acériculture. Dans une autre région, ce pourrait être un autre produit», conclut-il.