Un Québécois en sécurité à Paris

Le Magogois Daniel Gagnon se trouve actuellement en sécurité à Paris, quelques heures après les attentats signés par le groupe djihadiste État islamique (EI). Cet écrivain séjournait également dans la capitale de la France lors de la tuerie de Charlie Hebdo, en janvier.

Dans son témoignage livré via la messagerie privée Facebook, il dit observer la peur, le traumatisme et l’état de guerre déclaré par le gouvernement, mais aussi de la solidarité et du courage. «C’est quelque chose d’être à Paris. En écoutant les informations hier soir, nous avons appris du président François Hollande que la France fermait ses frontières! Pour des étrangers dans Paris, c’est assez traumatisant de se sentir soudainement séquestrés!», dit-il.

«On a entendu en fin de soirée et au début de la nuit que des sirènes et des sirènes à l’extérieur, avec en outre des recommandations officielles de ne pas sortir! Déjà, il y avait une bonne présence militaire dans la ville, il nous arrivait de voir des militaires armés de mitraillettes sur les boulevards et devant les édifices publics. Nous sentions confusément la chose depuis plusieurs jours, ici à Paris, les gens savent, pressentent, depuis la tuerie contre Charlie Hebdo qu’il y aura d’autres attentats. Les Parisiens disent: on sait, on est certain, qu’il y aura d’autres attentats à Paris, tout ce que l’on ne sait pas c’est quand ils auront lieu!»

Il se souvient d’une commerçante qui lui disait tout de suite après les attentats contre Charlie Hebdo. «Ce n’est pas fini ça! Il va y en avoir d’autres! On le lit dans les yeux des gens. Tout cela est assez effroyable…les bilans sont extrêmement lourds… C’est l’horreur absolue…dans Paris surtout, c’est effrayant… dans cette ville symbole de liberté… et d’art…»