Un rendez-vous unique à l’aéroport de Saint-Georges

Tout près d’une cinquantaine de pilotes de partout Québec ont profité d’un ciel bleu et dégagé pour participer au deuxième et unique Rendez-vous annuel aérien de propriétaires d’appareils de type RV le 20 mai dernier à l’aéroport de Saint-Georges.

L’instigateur de ces rendez-vous, Gilles Lessard, est plus que satisfait de la participation des pilotes compte tenu du mauvais temps ayant empêché les passionnés de voler à leur guise depuis le début du printemps. «Avec plus d’une cinquantaine d’appareils, dont une trentaine de RV, c’est un succès», souligne M. Lessard.

«Je suis propriétaire de RV, un avion de type de construction amateur. J’ai eu l’idée de regrouper ces propriétaires en un rendez-vous tout comme le font les motocyclistes pour le plaisir de se retrouver ensemble. Les propriétaires d’aéronefs en général étaient les bienvenus», lance M. Lessard.

Parmi les pilotes présents, certains provenaient bien sûr de la Beauce, mais aussi de Rivière-du-Loup, Lachute, Mirabel, du Saguenay-Lac-Saint-Jean et d’aussi loin que l’Abitibi. L’un d’eux, Martin Rousseau de La Sarre a fait une courte escale aux côtés de sa conjointe, Mylène, comme copilote. «Il y a un an et un jour, j’effectuais mon premier vol. C’est la première fois que je venais ici à Saint-Georges, il s’agit de mon plus long vol soit deux heures et demie», raconte fièrement le propriétaire d’un RV-7A. À leur retour, ils ont profité pour faire un arrêt à Lac-à-la-Tortue.

La Beauce s’illustre

Ce rendez-vous est une fierté au sein du Club aéronautique de Beauce (CAB) «Le Rendez-vous aérien RV, c’est une primeur au Canada. Il n’y en a pas ailleurs des rendez-vous. L’an passé, nous avions eu des Ontariens, des gens de Terre-Neuve, et même un Américain », commente Judith Fournier, présidente du Club.

Composé de 80 membres, le CAB, fondé au début des années ’60, regroupe des gens passionnés d’aviation selon Mme Fournier. «Le Club est très actif ici. Il y a beaucoup de vols. La population ne se rend pas compte de ce trafic aérien ici. J’entends plusieurs craintes de celle-ci, mais il y a des procédures strictes qui sont imposées par Transport Canada. Les risques de collision et d’accidents sont quasiment nuls. C’est un manque de connaissance de la part de ceux-ci. Sans aviation, il n’y aurait pas autant d’entreprises implantées à Saint-Georges», rappelle Mme Fournier.

Soulignons que le Club se distingue aussi par l’organisation de plusieurs festivals aériens et de son regroupement de pilotes en formation, les CAB Boys, dirigé par un ancien militaire, Michel Pomerleau.