Un retour à l’enseignement maison pour Ulric et Juliette

Ulric, 15 ans, et Juliette, 14 ans, ont fait toute leur éducation du primaire à domicile. Après la sixième année, les deux jeunes se sont retrouvés à la polyvalente Saint-François de Beauceville.

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Ulric et Juliette ont été les premiers enfants à tester l’enseignement à domicile de leur mère, Audrey Doyon (voir autre texte).

«J’ai respecté leur choix d’aller à la polyvalente. J’aurais été capable de poursuivre leur éducation, mais ce sont des adolescents et ils ont le goût d’être avec leurs amis. C’est tout à fait normal», dit Mme Doyon.

Ulric suit le Programme d’éducation internationale (PEI) et pratique de nombreux sports, comme le soccer, le baseball et le hockey. Il terminera sa troisième année de secondaire le 19 juin.

«Tous les élèves sont à leur affaire et veulent apprendre. Les professeurs ne ralentissent pas la classe, à cause d’une personne qui ne comprend pas», explique celui-ci.

Finissant sa deuxième année de secondaire, Juliette est inscrite au Programme d’éducation aux langues (PEL). «On pousse beaucoup l’anglais enrichi. L’an prochain, j’apprendrai l’espagnol», mentionne-t-elle.

Transition facile

À cause du COVID-19, toutes les écoles de la Commission scolaire de la Beauce-Etchemin (CSBE) ont fermé à la mi-mars. Le mois suivant, Ulric et Juliette ont poursuivi leur apprentissage à domicile, entre autres avec des travaux fournis par la PSF. Ils compléteront avec succès leur année scolaire.

Juliette et Ulric participent aux travaux d’aménagement forestier.

«Nous étions déjà habitués de faire nos apprentissages à la maison. Ça doit être sûrement difficile pour d’autres élèves. Le confinement nous fait apprécier encore plus d’habiter à la campagne (Saint-Alfred), dans des grands espaces», avoue Ulric.

À son entrée au secondaire, Juliette se souvient que plusieurs élèves de la PSF lui posaient des questions sur l’enseignement à domicile. «Ils étaient curieux. Chaque année, on est toujours le même petit groupe.  Ça a été facile de me créer des nouveaux amis», indique-t-elle.

Avec leurs frères et sœurs, ils ont étudié dans une école primaire à Ottawa pendant quelques semaines, au printemps 2017. Audrey Doyon souhaiterait répéter l’expérience à court terme, toujours en louant une maison pour quelques mois.

«Ils avaient déjà fini leurs apprentissages (du ministère de l’Éducation du Québec) à ce moment-là. C’était une façon d’enrichir leur connaissance de l’anglais. Avec mes plus jeunes, j’utilise d’ailleurs des applications en anglais à la maison», confirme Audrey Doyon.

Éveillés face aux problèmes de la COVID-19, Ulric et Juliette n’ont pas peur de la maladie. Cependant, ils s’ennuient beaucoup de leurs grands-mères. «Elles sont encore dans leurs maisons. On les appelle souvent», dit Ulric.