Un retour aux sources pour Woodstock en Beauce

La 22e édition de Woodstock en Beauce, avec sa programmation presque entièrement québécoise a ravi les vrais amateurs de l’événement qui a effectué cette année une édition à l’échelle plus humaine comme dans les premières années de l’événement.

Deux des organisateurs, Élizabeth Paradis, responsable des communications, de l’accueil et de la billetterie et Jean-Philippe Tanguay (mieux connu sous son nom de scène JeanPhilip), aussi responsable de l’accueil, sont tous deux entièrement satisfaits de la participation. Ceux-ci ont indiqué que le nombre de festivaliers, un nombre que Woodstock en Beauce ne dévoile jamais de façon officielle, était plus que satisfaisant pour un retour après une pause d’un an.

Rappelons qu’en 2015, une toute petite édition avait eu lieu avec environ 1000 à 2000 personnes. «Jeudi après-midi et vendredi, c’est fou les gens qu’on a eus. Ça rentrait beaucoup. Par chance, les gens ont une bonne attitude, parce que la file était très longue pour entrer», mentionne Mme Paradis.

Le site, plus petit, a permis aux festivaliers de tout retrouver dans le même secteur, près de la grange et de la grande scène. Mme Paradis mentionnait qu’il y avait sur place plusieurs Food Truck autant pour manger de la malbouffe que des repas végétariens, ce qui a été bien apprécié des festivaliers. Cependant, plusieurs campeurs ont déploré que plus de la moitié des commerçants, autant ceux des kiosques que les vendeurs de nourriture, soient partis le samedi matin. La température en dents de scie et la foule modeste, si l’on compare aux années où Woodstock en Beauce accueillait jusqu’à 75 000 festivaliers, a fort probablement miné l’entrain de plus d’un vendeur.

Une grande famille

Si Woodstock en Beauce a pu faire un retour marqué cette année, c’est en partie en raison des employés et bénévoles, une grande famille qui travaille main dans la main, souligne l’artiste JeanPhilip, lui-même engagé par le festival. «On met du cœur et il y a plusieurs artistes qui travaillent maintenant pour l’organisation», ajoute-t-il.

La température couci-couça, n’a pas réduit l’enthousiasme des festivaliers. Pour tous ceux rencontrés sur place, la pluie n’était qu’un détail. «Ils sont là pour le camping, pour les shows et pour triper avec leurs amis. La pluie ce n’est pas important», explique JeanPhilip.

Les festivaliers conquis

«On retrouve vraiment l’ambiance des premiers Woodstock en terme de grandeur. C’est comme un retour aux sources», mentionne une festivalière de Lac Drolet, une fidèle de l’événement depuis ses débuts il y a 22 ans. Selon Élizabeth Paradis, André Gagné, le propriétaire des terres où se déroule Woodstock, souhaiterait se démarquer des autres festivals en se tournant vers une programmation plus francophone, une façon d’offrir une vitrine d’envergure aux groupes émergents et locaux. Pour l’instant, l’organisation n’a pas souhaité indiquer s’il y aurait une 23e édition l’an prochain.