Un salon de l’emploi en transport routier hors de l’ordinaire à Saint-Georges

Pour attirer plus de gens dans le domaine du camionnage, l’entreprise Transport Couture de Saint-Éphrem a eu l’idée d’organiser conjointement avec des compétiteurs et des établissements d’enseignement un premier salon de l’emploi en transport routier à Saint-Georges. L’événement se déroulera le 23 septembre prochain de 9h à 16h au centre des congrès Le Georgesville.

Ordinairement, ce genre de salon de l’emploi n’est pas organisé par les transporteurs, mais l’entreprise beauceronne voulait faire différemment en raison du besoin de main-d’oeuvre. «Nous sommes tous dans la même situation. Ça fait cinq ou six ans que le recrutement est devenu plus difficile. Les compagnies grossissent et rajoutent des véhicules sur la route, mais il faut augmenter le nombre de camionneurs aussi. Lors de ce salon en transport routier, nous serons à la recherche de gens prêts à travailler. Il y a une autre foule de postes disponibles tels que des mécaniciens, des répartiteurs et d’autres emplois liés au domaine (douanes, logistique, etc.)», précise Karl Boucher, instructeur-formateur chez Transport Couture.

En plus de huit entreprises oeuvrant dans le camionnage, le site Truckstop Québec, la Commission scolaire Beauce-Etchemins, le Cégep Garneau et le Centre de formation de transport de Charlesbourg (CFTC) seront sur place. Les gens seront invités à apporter leur curriculum vitae et de faire l’essai du simulateur de conduite de camion.

Des besoins énormes         

René Tremblay, enseignant au Centre de formation de transport de Charlesbourg (CFTC), trouve que cette initiative arrive à point. «C’est une bonne idée. C’est une façon de montrer le métier et de le valoriser. Avec la pénurie de chauffeurs, nous n’avons pas le choix de trouver des solutions pour amener davantage des gens sur le domaine du transport. C’est un problème réparti à la grandeur du Québec, dont principalement à Montréal ainsi qu’en Beauce. En 2020, le Conference Board of Canada a mentionné qu’il manquerait près de 10 000 conducteurs au Québec. C’est seulement en moins de trois ans», ajoute

M. Tremblay qui espère attirer de nouveaux élèves pour l’occasion.

Des horaires plus conciliants

Si la connaissance de langue anglaise et l’âge légal requis pour conduire un camion demeurent encore des barrières pour le recrutement, les horaires sont devenus plus conciliants pour les travailleurs.  Les entreprises comme Transport Couture, ayant une flotte de plus de 100 camions, offrent désormais des horaires variés pour accommoder les camionneurs. «Autrefois, les conducteurs travaillaient du dimanche au jeudi ou du lundi au vendredi. Aujourd’hui, nous nous ajustons selon les postes disponibles. Certaines personnes vont travailler que trois jours par semaine alors que d’autres camionneurs préfèrent rouler une semaine sur deux. Nous allons jumeler ces personnes avec d’autres conducteurs qui souhaitent le même horaire afin que le camion soit constamment sur la route. En plus, ça donne plus de temps libres aux conducteurs», souligne M. Boucher.

Selon Karl Boucher, le salon sera l’occasion de dépeindre le métier de camionneur tel qu’il est aujourd’hui.

Un programme pour les 17 et 18 ans

Des quelque 1200 élèves au Centre de formation en transport de Charlesbourg, 40 d’entre eux sont inscrits au Programme enrichi d’accès à la conduite de véhicules lourds (PEACVL). Ce projet pilote pour contrer la pénurie de camionneurs se terminera en avril 2020. Celui-ci permet à des jeunes de 17 et 18 ans de bénéficier d’un stage d’encadrement en entreprise pour l’obtention de permis de classe 1, 2 et 3 et ainsi se rendre plus rapidement sur le marché du travail.

Les règles changeront au Sud

De nouvelles règles entreront en vigueur le 17 décembre aux États-Unis. Les camionneurs seront tenus d’avoir des journaux de bord électroniques afin de s’assurer du respect des heures de travail dans le domaine. Le travailleur ne pourra pas travailler au-delà de 14 heures, dont 11 heures derrière le volant. Ensuite, le camionneur doit être au repos 10 heures consécutives avant de reprendre la route.