Un tour «savonné» dans l’atelier d’Histoire de bulles
Entreprise créée en Beauce, Histoire de bulles possède des boutiques à Saint-Georges et Lévis, ainsi que des points de vente au Québec et en Ontario. Peu de gens ont toutefois visité l’atelier où sont fabriqués les produits.
Kim Rioux et Éric Savard ont eu l’idée de créer leur savonnerie en 1999. Le couple ne s’attendait pas à ce que l’entreprise prenne autant d’expansion.
«J’avais ma propre garderie et Éric était mécanicien industriel. On fabriquait nos savons à la maison et nous n’avions pas toute la gamme de produits actuels. En participant à des expositions et salons d’artisans, on a vu que les gens adoraient nos produits», dit Kim Rioux.
Histoire de bulles a ouvert sa boutique de Saint-Georges en 2004 sur le boulevard Lacroix, avant de la déménager au centre-ville deux ans plus tard. La boutique de Lévis existe depuis 2008, l’entreprise ayant aussi développé plusieurs ententes avec des magasins et pharmacies.
Artisanal et industriel
Situé sur la 10e Avenue, dans l’ouest de Saint-Georges, l’atelier d’Histoire de bulles amalgame le côté industriel avec l’aspect artisanal. Évidemment, l’entreprise garde secrètes ses recettes servant à la conception des produits.
Cependant, le journal a constaté qu’une multitude de procédés et employés sont nécessaires afin de concevoir les savons à base de glycérine/lait de chèvre et d’huile d’olive, les deux spécialités d’Histoire de bulles.
«Pour fabriquer la base du savon glycérine/lait de chèvre, on utilise la saponification (réaction chimique) dans un procédé à chaud. Après l’éclaircissement de la matière, on la laisse figer durant la nuit dans des blocs», explique Éric Savard.
Par la suite, le savon est fondu dans des bains-marie. C’est là que les couleurs et parfums sont ajoutés au mélange, avant le moulage et coupage des savons individuellement ou en briques multiples.
«Pour le savon à l’huile d’olive, c’est un procédé à froid ancestral. Le moulage dure 24 heures et on laisse sécher ça de quatre à cinq semaines», précise Kim Rioux.
En moyenne, 60 000 savons sont fabriqués chaque année. Telle une ruche où chaque abeille connaît son travail, les employés maîtrisent leur expertise savonnière sur le bout des doigts.
«Pour nos boutiques-cadeaux, l’emballage se fait à la main. Au niveau des pharmacies, le procédé est semi-automatisé, à cause du plus grand volume. Nous travaillons aussi avec des chimistes dans la formulation de nos produits cosmétiques», mentionne Mme Rioux.
Toujours plus grand
En plus des savons, Histoire de bulles conçoit entre autres des bougies, exfoliants, shampooings en barre, sels de bain et déodorants, avec le nom de l’entreprise ou celui de So Sweet.
«À court terme, on atteindra un million de dollars comme chiffre d’affaires annuel. On ne serait jamais arrivé à ça sans la fidélité de nos clients, qui nous encourage sans cesse», indique Kim Rioux.
Fait à noter, Histoire de bulles a créé une page Facebook uniquement pour son atelier. Les internautes peuvent ainsi s’informer des éléments du processus de fabrication. À défaut de pouvoir être sur place, apprenez-en davantage sur ce savonnage beauceron par Internet !