Unanimité en faveur de la gestion de l’offre

Les trois candidats ayant pris part au débat sur l’agriculture de l’Union des producteurs agricoles (UPA) de Chaudière-Appalaches, soit Paul Busque du Parti libéral du Québec (PLQ), Samuel Poulin de la Coalition Avenir Québec (CAQ) et Diane Vincent de Québec solidaire (QS), se sont prononcés en faveur de la gestion de l’offre.

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Pour M. Busque, «il vaut mieux ne pas avoir d’entente que d’en avoir une mauvaise», faisant référence aux négociations de l’ALÉNA. M. Poulin estime quant à lui que tout politicien québécois se doit de la défendre dès qu’il se rend aux États-Unis, alors que Mme Vincent soutient que les accords de libre-échange ne tiennent jamais compte des besoins de la population.

Les opinions se sont mises à diverger lors des questions préparées par l’UPA. Au sujet de taxation foncière, QS propose d’exempter les agriculteurs. «La terre est leur outil de travail. Dans les autres domaines, les travailleurs n’ont pas à payer de taxes sur leurs outils», indique Mme Vincent.

De son côté, M. Busque a rappelé que Philippe Couillard a fait de ce dossier une priorité. «Nous nous assoirons avec les agriculteurs et les municipalités pour trouver une solution», a-t-il déclaré.

M. Poulin s’est quant à lui engagé à trouver une solution «fiable et efficace qui réglera le problème de façon durable pour les agriculteurs et les municipalités.»

Relève agricole

La solution à la problématique de la relève agricole passe par l’amélioration des programmes de la Financière agricole. «Il faut aussi que le MAPAQ soit là pour les aider et les accompagner», a ajouté M. Poulin.

Mme Vincent a dévoilé que son parti souhaite instaurer un capital patient pour l’acquisition de terre. «Il y aurait un congé d’intérêts et il n’y aurait pas de remboursements sur le capital pendant quelques années», a-t-elle mentionné.

Quant à M. Busque, il propose de revoir le fonds d’investissement et la Financière agricole pour les mettre au goût du jour. «Il faut plus de souplesse dans le fonds d’investissement. Il fonctionne, mais il pourrait fonctionner mieux», a-t-il dit.

Milieux humides

L’UPA a demandé que les activités agricoles et forestières soient exemptes des compensations exigées par le gouvernement lors d’une perte de milieux humides.

M. Busque a annoncé que de nouveaux règlements à ce sujet ont été annoncés le 5 septembre. Ainsi, les milieux forestiers et le secteur maraîcher seront exempts de compensations.

De son côté, M Poulin souhaite plus de flexibilité. «Chaque région est différente. Il faudrait instaurer un projet pilote dans les régions forestières, comme ici, pour permettre aux agriculteurs de se développer», a-t-il affirmé.

Québec solidaire n’entend pas exempter les activités agricoles et forestières des compensations. «Les milieux humides sont très importants et doivent être protégés, pour limiter la montée des eaux», a-t-elle dit.

Moratoire sur les superficies en culture

À ce sujet, le député sortant croit que les pratiques ont favorablement évolué depuis son instauration en 2004. «Je pense que le moratoire devrait être rafraîchi et qu’il devrait être suspendu, ce qui permettrait aux agriculteurs de profiter de terres qui sont tout près d’eux et de continuer leur développement», a-t-il mentionné. «Je suis d’accord avec M. Busque sur ce point», a conclu M. Poulin.