Une alliance entre la Table du Junior et le Mas des Patriotes

L’un des vins du Mas des Patriotes produit par une vigneronne de Saint-Martin, France Cliche, est maintenant disponible à la Table du Junior de Saint-Georges. Avec ce partenariat, José Bédard propriétaire de l’établissement, souhaite aussi démontrer l’importance de travailler la mise en valeur des produits régionaux et du terroir québécois.

Le restaurant georgien a reçu dernièrement sa certification Terroir et saveurs ce qui lui permet de mettre en valeur des aliments québécois. «C’est payant de consommer local, les gens sont prêts à payer plus pour des produits québécois de qualité et frais», note M Bédard.

Pour plaire aux fins palais, il manquait une touche spéciale pour accompagner ces mets, le vin blanc la Mansarde Réserve spéciale du Mas des Patriotes de Saint-Jean-Sur-Richelieu. «J’ai été charmé par son produit, un beau blanc. Il est délicat et très bien fait avec une belle pointe d’acidité», note le jeune sommelier ravi d’encourager une compatriote beauceronne. La cave à vin de la Table du Junior est composée de près de 4000 bouteilles dont plusieurs vins d’importation privée.

L’entrepreneure, France Cliche, est heureuse de souligner que son vin vieilli en barrique de chêne français se retrouve dans des restaurants 5 étoiles comme le Laurie Raphaël à Québec et désormais en Beauce à la Table du Junior.

Développer la viticulture québécoise

Même si produire du vin coûte cher au Québec, depuis 10 ans, des gens d’affaires passionnés comme Mme Cliche investissent et plantent des vignes. Après trois décennies au Québec, il y a plus de 150 vignobles. «Nous sommes capables de faire du bon vin au Québec. Je suis dans la zone la plus au sud du Québec, cela me permet de faire un vin rouge intéressant», commente Mme Cliche qui travaille avec des vignes rustiques. 

Ayant visité plus de 200 vignobles à travers le monde, M. Bédard souligne l’importance de travailler le terroir québécois qui est une question de culture. «Quand j’ai terminé mon cours en sommellerie en 2013, je ne croyais pas vraiment aux vins du Québec. Aujourd’hui, j’y crois fermement. Nous avons de l’expertise ici, mais il faut la développer. Plus les gens consommeront au Québec, plus ils deviendront meilleurs», lance le restaurateur. «Présentement, nous répondons à moins de 1 % de la demande pour les vins vendus à la SAQ. Si cela continue comme cela, nous ne serons pas en mesure de répondre à la demande. Plusieurs commencent à replanter et j’y songe aussi», note la copropriétaire de son vignoble certifié par les Vins du Québec.

Certes, ils espèrent que ce partenariat fera découvrir bien plus que des saveurs, mais aussi démontrer que l’achat local rapporte pour tout type d’industrie. M. Bédard insiste pour dire que la Société des Alcools du Québec devra imiter la province voisine en Ontario afin de faire plus de place aux vins d’ici.