Une jeune femme fière de son implication militaire

N.D.L.R. Le Régiment de la Chaudière célèbre son 150e anniversaire de fondation. Nous vous présentons aujourd’hui le troisième d’une série de quatre portraits.

Native de Saint-Gédéon, la Caporale Andréanne Girard-Lemieux a été cadette pendant sept ans, dans le Corps de cadets 2680 Haute-Beauce. Elle a vécu son «déclic militaire» pendant un séjour chez les cadets en Écosse.

«L’aspect militaire chez les cadets écossais est plus présent qu’au Québec. Dans les patrouilles et le maniement des armes, j’ai eu le goût de pousser l’expérience plus loin», dit la jeune femme de 22 ans.

Après son départ du Corps de cadets 2680, Andréanne Girard-Lemieux s’est enrôlée tout de suite dans le Régiment de la Chaudière. «Le Capitaine Bruno Gilbert, un de mes profs au cégep, m’a recommandé comme fantassin (infanterie). Mon père a déjà été réserviste à Lévis, pour le 6e Régiment d’artillerie de campagne», précise-t-elle.

De la Normandie aux chèvres des Rocheuses

Du 3 au 8 juin 2019, Andréanne figurait parmi les réservistes présents aux commémorations du 75e anniversaire du Débarquement en Normandie.

Un an plus tôt, elle a travaillé sur l’Opération Cadence à Bagotville, planifiée pour la tenue du sommet du G7 dans la région de Charlevoix.

«J’avais déjà séjourné en Normandie. Le faire dans ces circonstances était touchant pour perpétuer la mémoire des soldats décédés. À Bagotville, on faisait des 12 heures en ligne pour assurer la sécurité», dit Andréanne.

Étudiante au baccalauréat intégré en environnements naturels et aménagés à l’Université Laval, elle s’est servie de ses expériences militaires pour accéder à un stage de recherche dans les Rocheuses.

«L’été dernier, j’analysais les données d’un projet de recherche sur les caribous au laboratoire de l’université. Une équipe en Alberta travaillait à l’analyse comportementale et des populations des chèvres de montagne», explique Andréanne.

La rotation du personnel là-bas était importante, en raison des difficiles conditions de travail. Les participants vivaient dans une petite cabane à 2000 mètres d’altitude, sans eau courante ni électricité. «En sachant que j’étais dans l’armée, l’université m’a offert l’emploi tout de suite», confirme-t-elle.

«J’ai été là-bas tout le mois d’août. Le matin, il faisait -1 degré avec de la brume et du verglas. Je pouvais seulement communiquer par walkie-talkie. Comme auxiliaire de recherche, ça m’a donné de l’expérience dans mon CV», ajoute la caporale beauceronne.

Nunavut et autochtones

Andréanne a suivi son cours de mortier (81 mm) sur le champ de tir de la base militaire de Valcartier.

Du 28 février au 8 mars, Andréanne participera à l’Opération Nanook. Déployée à la base militaire de Rankin Inlet, au Nunavut, elle prendra part à des simulations visant à défendre la souveraineté arctique du Canada.

«Je pourrai mettre en pratique les apprentissages de mon microprogramme en études nordiques, ainsi que ceux de mes cours suivis dans l’armée. La réalité des autochtones et inuits me touche beaucoup», avoue cette dernière.

Souhaitant devenir biologiste dans sa vie civile, elle ne compte pas quitter les Forces canadiennes pour autant. «Je fais beaucoup de recrutement pour le Régiment de la Chaudière. C’est une grande famille où l’on apprend le dépassement de soi», conclut Andréanne Girard-Lemieux.