Une maison centenaire démolie à Beauceville
Karine Dubé a dû faire démolir sa propriété centenaire située sur la 114e Rue, près de l’intersection avec l’Avenue Lambert à Beauceville le 14 novembre dernier.
En février 2016, la résidence qu’elle avait achetée quelques mois auparavant a été inondée. «Il y avait six pieds d’eau dans le sous-sol. Malgré la pompe que je m’étais procurée, je n’arrivais pas sortir l’eau de la maison. J’ai perdu tout ce qu’il y avait dans le sous-sol, dont les électroménagers que j’entreposais pour ma fille. Aussi, l’eau a endommagé le solage», affirme celle qui venait d’emménager en Beauce à ce moment.
Cette dernière information a été confirmée par la Ville. «C’était la deuxième fois en quelques années que le solage était affecté», précise le directeur général, Félix Nunez.
À partir de ce moment, la Ville a orienté Mme Dubé vers les différentes solutions possibles par l’entremise du directeur de l’urbanisme, Richard Longchamps. La première était de réparer le bâtiment. «Le ministère de la Sécurité publique pouvait m’accorder une indemnité pour réparer la maison, mais malgré cet argent, les coûts étaient trop élevés. Il aurait fallu que je fasse renforcer le solage pour qu’il puisse résister à l’eau», indique-t-elle.
La deuxième solution explorée était de déménager la résidence, ce qui était possible malgré sa taille imposante. «J’avais trouvé un terrain, mais je n’ai pas eu l’approbation de mon institution financière pour la déménager. J’ai dû me tourner vers la dernière solution», ajoute celle qui habite maintenant à Saint-Georges.
Ainsi, elle a choisi de faire démolir la bâtisse. «C’est triste vu l’âge et l’histoire de la maison. Les gens de Beauceville étaient habitués de la voir. Ce n’est pas de gaieté de cœur que je l’ai fait», mentionne Mme Dubé.
Dans un cas comme celui-ci, le ministère de la Sécurité publique accorde une indemnité dite de départ pour payer les frais pour la faire détruire. La maison n’était pas classée patrimoniale, malgré son âge. La Ville a donc octroyé un permis de démolition.
Cette décision a fait réagir à Beauceville. «Il y a eu beaucoup de sous-entendus comme quoi je n’aurais pas été inondée, que je n’ai pas été sinistrée, que je voulais faire un coup d’argent, mais c’est faux. J’ai travaillé pendant deux ans avec la Ville et le gouvernement pour essayer de trouver une autre solution. La seule chose qui aurait pu être faite de plus, ç’aurait été d’attendre un mois pour voir si la maison aurait pu être vendue, mais elle avait été en vente pendant trois ans avant que je ne l’achète», conclut Mme Dubé.