Une merveilleuse année acéricole sur tous les plans

La production de sirop d’érable a été exceptionnelle en 2016 et le meilleur reste à venir selon le Syndicat des acériculteurs de la Beauce (SAB).

L’organisme avait de bonnes nouvelles à annoncer le 5 octobre lors de son assemblée annuelle à Saint-Georges.

Le printemps dernier, les membres de la Fédération des producteurs acéricoles du Québec (FPAQ) ont produit 148,2 millions de livres de sirop, éclipsant le record de 120,3 millions de livres établi en 2013.

Près des deux tiers du sirop recueilli a été classé dans les catégories AA (très clair) et A (clair). En 2015, il fallait ajouter la catégorie B (medium) pour arriver au même résultat. Le reste du sirop a été classé surtout dans les catégories C (ambré) et D (foncé).

Le sirop VR5 et NC (non conforme) ne représente que 1,3 % du sirop classé en 2016. Il faut remonter à 2009 (0,9 %) pour l’obtention d’un meilleur rendement. Utilisé seulement au niveau industriel, le VR5 est plus difficile à vendre sur le marché.

En date du 31 août, les ventes aux acheteurs étaient de 107,4 millions de livres. Pour l’ensemble de 2015, cette donnée était de 105,9 millions de livres et constituait déjà un record pour la FPAQ.

La réserve stratégique compte également plus de barils, soit un total 79,6 millions de livres. Ce niveau n’avait jamais été atteint et se trouvait même à zéro en 2007 et 2008.

«C’est une excellente année sur tous les plans. Plusieurs producteurs ont dépassé leur contingent qui a été mis dans la réserve. Un actuaire nous a confirmé que de 65 à 70 millions de livres est une bonne marge de manœuvre pour pallier aux imprévus», mentionne Marcel Larochelle, président du SAB.

Nouvelle classification

C’est le 1er janvier prochain que le Canada s’harmonisera au système international de classification du sirop d’érable.

Les producteurs québécois auront jusqu’au 12 décembre 2017 pour s’acclimater à cette nouvelle norme, car la province possédait déjà son propre classement.

En lien avec la couleur et le goût du sirop d’érable, cette classification comprend quatre catégories utilisant les termes doré (goût délicat), ambré (goût riche), foncé (goût robuste) et très foncé (goût prononcé).

«Ce sera plus simple pour les producteurs et transformateurs, mais aussi pour les consommateurs parce que les étiquettes seront pareils dans tous les pays», rappelle Marcel Larochelle.

Les producteurs devront également adapter leurs équipements acéricoles en raison de nouvelles normes en Californie sur la teneur en plomb dans ces mêmes pièces. Tous les équipements devront être conformes d’ici 2021.

«On sait que des propriétaires de petites érablières risquent de les vendre ou de les fermer. Nous n’avons pas le choix de s’adapter, car la Californie est un client très important pour le sirop», précise Marcel Larochelle.

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