Une molécule aux vertus anti-inflammatoires dans le sirop d’érable

L’arthrite et autres problèmes inflammatoires pourraient un jour être traités à l’aide d’un médicament contenant une molécule provenant du sirop d’érable.

C’est la conclusion à laquelle en arrivent des chercheurs de l’Université Laval qui, dans une étude récente, démontrent que la molécule en question, le québécol, possède d’intéressantes propriétés pour contrer les réactions inflammatoires de l’organisme.

Découvert en 2011, le québécol apparaît durant le processus de fabrication du sirop d’érable. Après avoir réussi la synthèse complète du québécol et de ses dérivés, l’équipe de chercheurs en a évalué les propriétés anti-inflammatoires à l’aide d’un modèle in vitro qu’elle a mis au point.

Les tests ont ainsi confirmé que la molécule freinait la réaction inflammatoire de cellules sanguines appelées macrophages, et que certains dérivés se révélaient même plus efficaces que la molécule originale.

«Le dérivé le plus puissant a une structure plus simple et il est plus facile à synthétiser que le québécol. Cela ouvre la voie à une toute nouvelle classe d’anti-inflammatoires, inspirée du québécol, qui pourrait pallier la faible efficacité de certains traitements tout en réduisant les risques d’effets secondaires», estime le chimiste Normand Voyer.

Celui-ci cosigne l’étude, parue dans la revue Bioorganic & Medicinal Chemistry Letters, avec Sébastien Cardinal, Jabrane Azelmat et Daniel Grenier.