Une première cohorte de finissants en travail social en Beauce
La première cohorte de 21 étudiants de la Beauce vient de se terminer pour les étudiants au baccalauréat en travail social, un programme offert conjointement par l’Université du Québec à Rimouski campus de Lévis et le Centre universitaire des Appalaches (CUA).
lancée en 2015, cette première cohorte venait répondre à un besoin du milieu, indiquait la vice-rectrice au campus de Lévis et à la planification, Lucie Laflamme. Il faut préciser que cette cohorte était particulière. Tous les étudiants étaient déjà sur le marché du travail et avaient déjà un diplôme comme technicien en travail social.
Pour ces étudiants, le parcours s’est déroulé pendant trois ans à temps partiel. Une fin de semaine sur deux, ils avaient des cours, et ce, toute l’année, même l’été. Une partie des crédits nécessaires étaient comblés grâce à des équivalences, explique l’enseignante Cécile Cormier. De plus, tous les étudiants ont fait un stage de huit mois, pour la plupart, en Beauce.
La délocalisation de ce programme, à l’extérieur de Lévis, a été organisée par le Service de la formation continue de l’Université. Le programme à temps partiel a permis aux étudiants de maintenir leur emploi pendant leur formation.
Pour sa part, le directeur général du CUA, Martin Veilleux, est particulièrement fier du taux de rétention de ce programme qui vient répondre aux besoins du milieu. «On a su augmenter l’accessibilité en adaptant les cours pour permettre aux étudiants de conserver un emploi», souligne-t-il. En effet, sur les 30 étudiants inscrits, 21 viennent de terminer. Selon les prévisions du CUA, huit ou neuf autres devraient terminer après leurs huit mois de stages.
Pour l’instant, le CUA et l’UQAR souhaiteraient pouvoir partir une nouvelle cohorte de ce BAC en travail social à temps partiel dans deux ans. Cela n’est pas possible avant puisqu’il n’y a que quatre enseignants dans ce programme. L’UQAR prépare aussi une maîtrise en travail social pour 2020.
Finalement, une des finissantes, Stéphanie Landry, a témoigné des difficultés, mais aussi de la fierté des membres de cette cohorte d’avoir terminé leurs études universitaires. En effet pour la majorité des étudiants, en plus de leurs emplois réguliers à temps plein, ils ont des familles et de jeunes enfants à leur charge.
Les étudiants soulignaient la fin de leurs études avec un colloque sous le thème «Le travail social : plusieurs couleurs, mêmes valeurs». Cela leur a permis de présenter leurs expériences de stage ainsi que certains problèmes sociaux qui interpellent les travailleurs sociaux. Les finissants pourront maintenant faire partie de l’Ordre des travailleurs sociaux et des thérapeutes conjugaux du Québec.