Une réforme fiscale qui ne passe pas pour Maxime Bernier

Comme ses collègues conservateurs, Maxime Bernier est opposé à la réforme fiscale que souhaite implanter les libéraux au cours de l’automne.

En juillet dernier, le gouvernement fédéral avait annoncé son intention d’abolir trois mesures qui permettraient l’évasion fiscale chez les entreprises.

Les libéraux interdiraient l’utilisation de sociétés privées pour répartir les revenus entre les membres d’une famille possédant une entreprise. Le revenu de placements passifs comme instrument d’épargne personnelle et la conversion de revenus réguliers en gains de capital sont aussi dans la mire du parti de Justin Trudeau.

«J’ai reçu plusieurs téléphones et courriels d’entrepreneurs en Beauce qui sont révoltés par ces propositions. Par des mesures aussi graves, on attaque le petit dépanneur du coin, l’agriculteur et toutes les PME prenant des risques», dit Maxime Bernier.

Celui-ci avait déjà mentionné sa préférence de faire passer de cinq à deux les paliers d’imposition. Un taux unique de 15 % s’adresserait aux personnes ayant un revenu de 15 000 $ à 100 000 $. Ce pourcentage serait de 25 % pour les revenus dépassant 100 000 $.

«Le vrai but de cette réforme, c’est de continuer à piger dans les poches de Canadiens pour financer les énormes déficits de Justin Trudeau», martèle Maxime Bernier.

Économie et marijuana

Dans le cabinet fantôme du Parti conservateur, Maxime Bernier a été nommé critique du ministère de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique.

«Il s’agit de l’ancien ministère de l’Industrie que j’ai déjà dirigé sous Stephen Harper. Ça me permettra entre autres de défendre mon idée d’éliminer les subventions aux grandes entreprises», précise-t-il.

Maxime Bernier suit de près les discussions entourant l’ALENA. «J’espère qu’il y aura une entente sur le bois d’œuvre. Rona Ambrose (ancienne chef par intérim) est d’ailleurs sur un comité consultatif dans ce dossier», mentionne le député beauceron.

Sur la légalisation de la marijuana prévue en juillet 2018, Maxime Bernier confirme qu’il votera contre le projet de loi présenté dans sa forme actuelle.

«Il y a encore trop de questions auxquelles je n’ai pas de réponses. On voit aussi que les provinces manquent de ressources et de temps pour se préparer», ajoute-t-il.

En Beauce

Dans la dernière année, la Beauce a profité de subventions pour divers dossiers, comme la construction d’arénas, la poursuite de l’autoroute 73 et la réfection du mur de soutènement de la promenade Redmond à Saint-Georges.

Avec la nouvelle rentrée parlementaire ayant débuté le 18 septembre, Maxime Bernier écoutera encore les électeurs afin de connaître leurs préoccupations.

«Plusieurs dossiers d’internet à haute vitesse restent à régler dans la région. Les municipalités veulent également plus de latitude sur les dépenses possibles en lien avec le retour fédéral de la taxe sur l’essence», conclut-il.