Une saison des pommes prometteuse à l’horizon

La saison de cueillette de la pomme s’annonce prometteuse, alors que les variétés les plus précoces sont déjà mûres, tant chez les Roy de la Pomme à Saint-Georges, qu’au Verger Corriveau à Saint-Vallier.

Déjà, des personnes se rendent chez l’entreprise georgienne pour cueillir le fruit par excellence de l’automne. «Les gens viennent, mais le gros achalandage n’est pas commencé encore. Les variétés les plus populaires, comme la McIntosh, la Cortland et la Spartan, ne sont pas encore prêtes. Les gens ramassent de petites quantités et reviennent plus tard pour faire des réserves», mentionne la copropriétaire des Roy de la Pomme, Lise Breton.

La météo de cet été n’a pas eu d’effets négatifs sur les vergers. «Les pommes sont belles, comparativement aux années 2018 et 2019, alors qu’il avait grêlé en juin», indique-t-elle.

Il en est de même pour l’entreprise de Saint-Vallier. «À ce temps-ci, je peux dire que ce sera quand même une belle saison. Le manque d’eau aurait pu affecter la grosseur des pommes. Finalement, cela a bien été, puisque les arbres, en sécheresse au début de l’été, ont jeté beaucoup de pommes. Cela a fait un éclaircissage naturel», renchérit le copropriétaire du Verger Corriveau, Carl Richard.

Les variétés de pommes les plus précoces sont prêtes pour la cueillette.

Un petit épisode de gel survenu en mai aurait pu nuire à la production de M. Richard, mais les épisodes de canicules ont permis de rattraper le retard.

Les grandes chaleurs ont aussi permis aux deux producteurs de pommes d’éviter les maladies fongiques, comme la tavelure, qui rend le fruit impropre à la consommation. «Le temps sec a fait en sorte que nous avons eu moins de pression pour combattre la tavelure», ajoute M. Richard. «D’après notre survol [du verger], nous n’avons eu que très peu de tavelure», corrobore Mme Breton.

Mesures sanitaires

Au niveau des mesures sanitaires mises en place pour contrer la propagation de la COVID-19, M. Richard assure qu’elles sont respectées. Quelques ajustements ont dû être faits pour s’ajuster aux nouvelles normes, mais depuis que ceux-ci sont complétés, tout se déroule bien.

Le copropriétaire du Verger Corriveau affirme même avoir remarqué un engouement pour les produits locaux dans les ventes au marché. «Nous parlons de souveraineté alimentaire depuis une trentaine d’années. Je pense que nous avons une oreille plus sensible de la part des gens», estime-t-il.

De leur côté, les Roy de la Pomme se sont également préparés en conséquence. «Nous ne voulons pas jouer à la police, mais il y aura plus de règles à respecter», prévient Mme Breton.

Des éviers ont été installés pour se laver les mains et le prix des pommes est fixé au sac plutôt qu’au poids. La distanciation devra aussi être respectée et il faudra éviter de manger des pommes dans le verger.