Vanessa Roy souhaite un pays et des changements en santé

Avec le projet de loi 20, Québec s’ouvre à un système de santé à deux vitesses, selon Vanessa Roy, candidate d’Option nationale dans Beauce-Sud, ce qui pourrait être nocif pour la santé et la productivité des Québécois. Elle a deux solutions pour ce problème soit de réformer le mode de rémunération des médecins et de faire du Québec un pays.

Selon Vanessa Roy, les frais accessoires en santé font partie d’un système à deux vitesses ce qui est loin de faire l’unanimité. Afin de palier à ce problème elle considère que de réformer le mode de rémunération des médecins réglerait le problème des frais accessoires. «Le salaire du médecin dépend de la quantité d’interventions qu’il réalise. Cela provoque une multiplication d’actes qui n’ont pas de plus-value en matière de prolongement de la vie ou d’amélioration de la qualité de vie des patients. Si ces interventions médicales qui font l’objet des frais accessoires ne sont pas jugées suffisamment importantes pour être financées publiquement, pourquoi alors refiler la facture aux patients», questionne Mme Roy, qui est aussi étudiante à la maîtrise en droit et politiques de la santé.

«Cette réforme (de la rémunération des médecins) doit favoriser une approche interdisciplinaire et préventive en santé, contrer la surproduction de soins découlant du mode actuel de rémunération à l’acte et toucher la question de la pertinence de certains soins», ajoute la physiothérapeute dans le secteur de la santé.

Mme Roy et Option nationale croient qu’il faut renforcer la première ligne et agir en amont pour éviter que les patients aboutissent systématiquement à l’hôpital.

Statut de province

Mme Roy cite une étude à l’effet que l’augmentation des transferts en santé par habitant a été de 70 % au Québec alors qu’en Alberta, cette augmentation a été de 136 % entre 1994 et 2015. «En réalité, c’est le Québec qui a reçu les plus faibles augmentations sur 20 ans, alors que sa population est parmi les plus vieillissantes au Canada», ajoute la candidate.

«En santé comme dans plusieurs autres sphères publiques, l’indépendance du Québec nous permettrait de mieux gérer une bonne partie du problème», conclut Vanessa Roy.