Vingt ans de mini-entreprises au Cégep Beauce-Appalaches

Depuis 1997, près de 500 étudiants du Cégep Beauce-Appalaches ont créé 56 mini-entreprises grâce au concept inventé par Marco Roy, enseignant en comptabilité et gestion.

Sur huit mois, les étudiants de troisième année en Techniques de comptabilité et de gestion doivent démarrer une entreprise et générer son capital de démarrage par une activité de financement.

Le tout est suivi d’une vente de friandises à l’Halloween pour augmenter l’encaisse en vue de la mise en marché d’un produit plus dispendieux à la période des Fêtes. Les entreprises sont dissoutes à la fin de l’année scolaire.

Le développement des compétences entrepreneuriales est au cœur de la démarche. Les étudiants apprivoisent toutes les étapes de vie d’une entreprise : développement de produits, approvisionnement, gestion des stocks, promotion, vente, comptabilité et prise de décision en équipe.

Les quatre mini-entreprises formées cette année tenteront de dépasser le chiffre d’affaires record de 30 567 $ généré par C-Bon en 2015-2016.

«Nous travaillons de 10 à 15 heures par semaine pour vendre nos produits, contacter les clients potentiels et faire le suivi avec nos fournisseurs.  Une entreprise nous a acheté des produits pour un montant dans les quatre chiffres. C’est exigeant en temps, mais c’est une expérience qui nous permet d’apprendre concrètement», mentionne Alex Audet, président de Les  Incontournables.

Expérience payante

Plusieurs diplômés ayant suivi ce programme sont devenus des entrepreneurs de carrière, comme Amélie St-Pierre qui possède des immeubles à revenus, le restaurant Chez Gérard et le Café shop à Saint-Georges.

«Je retiens surtout d’avoir appris à travailler en équipe avec des personnalités différentes. Le tempérament des collègues ressortait rapidement. On voyait qui était plus fonceur, travaillant ou timide», affirme-t-elle.

Enseignante en comptabilité et gestion au cégep depuis 2005, Marie-Claude Fortier était présidente d’une mini-entreprise en 1997-1998. «C’est l’une des expériences les plus exigeantes que j’ai vécues au cégep, mais aussi l’une des plus formatrices», confirme celle-ci.

L’entreprise gagnante en 2017-2018 sera couronnée lors d’un gala en avril prochain.  L’événement est organisé par des étudiants, une autre façon de contribuer au développement de leur fibre entrepreneuriale.

«La réussite des mini-entreprises est le fruit des efforts déployés par les étudiants. Elle est aussi attribuable à l’implication et au soutien de tous les enseignants du département», croit Marco Roy.