Violence conjugale : la pandémie isole encore plus les femmes

COVID-19. > Ce n’est pas parce que nous vivons une période de pandémie que la violence conjugale tombe en confinement, bien au contraire.

En effet, les demandes d’aide en matière de violence conjugale ont changé depuis ce printemps, avec une diminution des demandes d’hébergement de la part des femmes et une augmentation des demandes des proches de victimes qui vivent beaucoup d’impuissance.

Ainsi, Havre l’Éclaircie, maison d’aide et d’hébergement pour femmes victimes de violence conjugale et leurs enfants, est toujours présente pour soutenir les femmes vivant un contexte de violence conjugale et les accueillir. Des mesures sanitaires ont bien sûr été prises pour assurer la poursuite de ses services en toute sécurité.

Les services demeurent donc accessibles en tout temps. En effet les intervenantes sont disponibles, que ce soit par téléphone, courriel, Facebook, en personne ou sur rendez-vous.

La détresse de l’isolement

«Communiquer avec nous est plus difficile en ce moment, car les femmes se retrouvent seules à la maison avec leur conjoint, que ce soit dû au télétravail ou en raison de la mise sur pause de leur emploi. Cela fait en sorte que le conjoint peut davantage contrôler ce que la femme fait et la surveiller. En plus, les femmes se retrouvent isolées de leurs amis, famille, collègues, ce qui diminue le réseau pouvant être supportant», explique Sandra Poulin, adjointe à l’intervention au Havre l’Éclaircie.

La pandémie a amplifié la gravité de la violence conjugale. «C’est difficile de fuir une situation de violence, encore plus maintenant. La détresse est présente plus que jamais. La situation est très préoccupante», poursuit-elle.

Si vous êtes une femme victime de violence conjugale ou un proche qui s’inquiète, n’hésitez pas à communiquer avec le Havre l’Éclaircie, peu importe l’heure de la journée, en composant le 418 227-1025 ou le 1 800 709-1025.