Vivre le débarquement de Normandie dans la peau de Victor Deblois

Originaire de Saint-Georges, Michel Caron a lancé son premier roman intitulé « Nan White », racontant l’histoire du caporal Victor Deblois, un militaire de Saint-Georges qui a fait partie du Régiment de la Chaudière lors du débarquement de Normandie survenu lors de la Deuxième Guerre mondiale.

Dans son œuvre de plus de 600 pages, M. Caron allie faits historiques et fiction. Le caporal Deblois, qui était l’oncle de l’auteur, a véritablement participé au débarquement de Normandie. On le voit d’ailleurs en avant-plan sur la photo en page 7 du livre, tenant en joue deux soldats allemands qu’il avait capturés plus tôt. « Cela ne faisait pas de sens pour moi qu’il n’y ait pas une histoire racontant cette photo », indique-t-il.

L’architecte de profession a aussi recueilli plusieurs anecdotes et souvenirs auprès des enfants du caporal Deblois et auprès du capitaine Pierre Gauthier, un vétéran du Régiment de la Chaudière. « Il a aussi fait une entrevue radiophonique à CKRB avec Fabien Roy à l’époque durant laquelle il a expliqué quelques trucs qu’il a vécus [durant la guerre] dont j’ai pu me servir pour écrire le bouquin », raconte l’auteur.

Peu après le débarquement de Normandie, le caporal Victor Deblois a fait deux prisonniers allemands qu’il tient en joue sur la photo.

En se servant des différentes informations recueillies, M. Caron a imaginé ce qu’avait pu vivre son oncle le fameux 6 juin 1944 sur les plages de Normandie, plus précisément sur la plage Nan White à Bernières-sur-Mer.

L’auteur s’est uniquement concentré sur cette première journée de combats. « Je suis un amateur de cinéma. J’ai essayé d’imaginer ce que l’on aurait pu faire comme film avec une histoire comme celle-ci », indique M. Caron.

Ce dernier a entre autres décrit les difficultés vécues par le Régiment des Queen’s Own Rifles. « C’est ce régiment qui devait entrer dans le village et le nettoyer pour que le Régiment de la Chaudière puisse aller attaquer d’autres villages plus loin, mais ça n’a pas fonctionné, car les Queen’s Own Riffles ont subi de lourdes pertes sur la plage. À ce moment-là, le Régiment de la Chaudière les a aidés », raconte-t-il.

En plus des témoignages recueillis, M. Caron a tiré beaucoup d’informations à travers différents ouvrages, notamment ceux écrits par la capitaine Michel Gauvin et le colonel Paul Mathieu. « Ces livres portaient cependant sur de grandes périodes de temps et décrivaient des faits. Cela n’exprime pas ce que les soldats ont pu vivre ou ressentir quand ils ont débarqué. C’est cela que je voulais faire ressortir », conclut Michel Caron.