Volatilité de la devise : les entreprises plus ouvertes à se protéger

Selon Steve Sanche, un pourcentage croissant d’entreprises faisant affaire à l’étranger élabore des stratégies afin de se protéger contre les fluctuations de la devise canadienne.

«La compétition est féroce et les marges diminuent. Si tu ne te couvres pas, ça peut faire la différence entre faire ou perdre des sous. Les gens sont donc plus en plus sensibles à cela», a souligné M. Sanche, cambiste de la Caisse Centrale Desjardins et Capital Desjardins,  le 12 avril dernier au Centre des congrès le Georgesville.

Le représentant des Produits dérivés de taux et de devises chez Desjardins a prononcé la conférence «Le risque de change : bien comprendre ses enjeux et comment le neutraliser» devant la Chambre de commerce de Saint-Georges. «De façon générale, nous ne savons pas où cela s’en va. Le risque de change est présent dans plusieurs industries faisant affaire à l’international. Ne pas se couvrir, c’est jouer à la bourse avec sa marge de profit», réitère M. Sanche.

Tout au long de sa conférence, M. Sanche a voulu démontrer que la devise canadienne demeure imprévisible malgré les avis des meilleurs économistes au monde. Selon lui, le prix des métaux, le cours boursier, le prix du baril de pétrole, les taux directeurs des banques fédérales, ainsi que les agissements du président américain, Donald J. Trump sont des éléments considérer pour la volatilité du huard.

«Il existe des outils simples à utiliser afin de se protéger contre les fluctuations de la devise. La couverture de risque est propre à chaque entreprise et dépend aussi de plusieurs facteurs. On ne recommande presque jamais de couvrir 100 % des risques. Au minimum, se couvrir permet aussi de s’acheter du temps. Certaines peuvent en profiter pour moderniser des équipements et améliorer leurs marges bénéficiaires», conclut-il.