Autoroute 73 : de grands oubliés

Lors de l’inauguration officielle de l’autoroute 73, il m’a semblé légèrement étrange de ne pas avoir invité les maires des différentes municipalités concernées ainsi que les anciens maires et anciens députés lors de la coupe de ruban.

Certains ont pu y voir un manque de tact de la part des politiciens qui ont eu l’air de s’attribuer tout le mérite, même s’ils n’avaient que travaillé quelques années sur le projet.

Les vrais Beaucerons qui ont travaillé d’arrache-pied pour cette autoroute, bien qu’ils aient été remerciés, n’ont pas obtenu le mérite qui leur revient. Où étaient les Robert Dutil, Maxime Bernier, François Fecteau, Roger Carrette, Diane Leblanc, Gilles Bernier et Claude Drouin ? Cachés dans la foule massée autour des politiciens, qui ont fait de beaux sourires pour les kodaks et les médias nationaux. Et les autres ? Leur donner une petite reconnaissance pour le travail qu’ils ont accompli ces 42 dernières années aurait été la moindre des choses.

Cette inauguration, qui aurait dû être un événement pour tous les Beaucerons, semble avoir été faite à la sauvette. Même le représentant du fédéral, Joël Lightbound, se retrouve sur les photos officielles de l’inauguration, alors qu’il n’a jamais travaillé sur le dossier de l’autoroute 73. Cela n’enlève en rien ses qualités d’élu, mais avait-il vraiment sa place sur cette photo ? Ce ne sont même pas les libéraux de Justin Trudeau qui ont injecté les 126,5 M$ d’Ottawa dans ce projet, mais bien les conservateurs. Même s’il n’est pas du côté du pouvoir, je considère que Maxime Bernier aurait dû figurer sur ces photos que bien des Beaucerons conserveront dans leurs archives.

Faut-il rappeler à la population que par le passé, la ministre responsable de la région de Chaudière-Appalaches, Dominique Vien, ne s’était pas prononcé à 100 % pour ce projet, et ce même si elle a exprimé le contraire lors de l’inauguration.

Oui, il faut se féliciter pour l’autoroute, mais Claude Morin a bien raison de n’être qu’à moitié satisfait. La congestion que va créer l’arrivée de l’autoroute au carrefour giratoire est déjà un sujet de préoccupation pour les résidents de Saint-Georges. Espérons que cela sera réglé en moins de 42 ans…