Donnez au suivant

Pendant que le Canada s’apprête à accueillir 25 000 réfugiés syriens et leur offrir tout le soutien nécessaire pour bien les intégrer, ce qui est la moindre des choses, nos organismes d’ici sont à pied d’oeuvre, eux, pour aider les plus démunis de notre société.

Depuis quelques semaines, les Chevaliers de Colomb cognent à vos portes pour amasser des sous dans le cadre de leur guignolée annuelle. Le 3 décembre prochain, ça sera au tour des gens des médias de solliciter la population dans les rues. Et c’est sans oublier les collectes et différentes activités qui ont pour but d’égayer la période des fêtes pour plusieurs familles de notre propre région.

Permettez-moi d’ouvrir une petite parenthèse sur l’arrivée des réfugiés syriens. Chacun a sa petite idée sur le sujet mais connaissez-vous bien des gens qui décident de quitter leur terre et de tout abandonner simplement pour le plaisir ? Les migrants n’en pouvaient tout simplement plus de vivre dans un climat de guerre et de violence et ils ont pris la décision ultime de tenter de trouver un monde meilleur. Je doute fortement que ces gens aient l’intention de venir poser des bombes chez nous. Après tout, ne recherchent-ils pas la paix après avoir vécu dans un pays où la guerre persiste depuis que le monde est monde.

Pour revenir à mes moutons, bien des gens de chez nous, des gens que nous côtoyons sans peut-être même le savoir, arrivent difficilement à joindre les deux bouts. L’esprit des fêtes est bien sûr un esprit de partage et en ce sens, tous ceux et celles qui le peuvent devraient donner au suivant. C’est un geste simple mais combien important.

Le visage de la pauvreté a changé. Il suffit de parler aux représentants d’organismes qui viennent en aide aux démunis. Il y en a de plus en plus qui travaillent mais qui peinent à joindre les deux bouts. Ils occupent des emplois précaires, souvent à temps partiel, mais ils ont le courage de travailler, ce qui est tout en leur honneur.

En cette période de grande sollicitation, posez donc un petit geste qui peut faire une différence. Ce n’est pas l’importance de la somme du don qui importe mais le geste que vous posez.