Les frais d’une guéguerre

Deux importants projets pourraient être reportés à Saint-Georges en raison d’une guéguerre politique entre Ottawa et Québec.

On apprenait en effet que le projet de réfection du quai Pinon au centre-ville ne débutera assurément pas en 2015. Le projet de Soccerplex n’est pas mort mais les travaux devront débuter au plus tard dans deux mois. Or, la Ville attend toujours désespérément du financement.

Il faut préciser que dans les deux cas, ce ne sont pas les mesures d’austérité prises par le gouvernement du Québec qui sont en cause. C’est que contrairement aux autres provinces canadiennes, Québec n’a pas encore signé les ententes fédérales provinciales pour la mise en œuvre des chantiers. Et comme c’est souvent le cas, Québec et Ottawa ne s’entendent pas sur les détails administratifs des projets.

Comme bien d’autres, la Ville de Saint-Georges est prise en otage par deux gouvernements qui veulent jouer aux plus fins. Or, cette guéguerre politique prive les municipalités d’importantes sommes dédiées à des projets urgents comme celui du quai Pinon qui, rappelons-le, est en fort mauvais état d’autant plus qu’il sert de soutien pour la Promenade Redmond. Attendons donc que la structure s’effrite et que la rivière reprenne son lit avant d’agir ? Combien de plus coûtera aux contribuables ce projet déjà évalué à plus de 20 M$ ?

Pour ce qui est du Soccerplex, encore là on attend du financement pour démarrer le chantier. Mais si le financement n’arrive pas à temps, les travaux ne pourront démarrer à temps et sa construction pourrait être encore retardée. Si c’est le cas, la Ville pourrait alors prendre la décision de transférer les 2 M$ prévus par celle-ci vers d’autres projets.

Dans les deux cas, la notion d’urgence semble bien présente. Mais pour les gouvernements supérieurs, on préfère s’engouffrer dans les dédales administratifs au lieu d’agir et de remettre de l’argent déjà annoncé et toujours disponible aux municipalités qui, elles, n’attendent que le feu vert pour aller de l’avant.

Plus ça change, plus c’est pareil !