Simple député: manque d’intérêt ?

Y’a-t-il encore de l’intérêt pour occuper la fonction de député ?

C’est la question qu’on peut poser car depuis la dernière élection provinciale tenue le 7 avril 2014, pas moins de neuf députés ont démissionné. Oui, pas moins de neuf députés en environ un an et demi dont celui qui nous représentait dans Beauce-Sud, Robert Dutil.

Des neufs députés démissionnaires, un seul a quitté pour une question de santé. Pour tous les autres, on y trouve un dénominateur commun : ils avaient tous occupé des postes importants au sein du gouvernement avant de se retrouver sur les banquettes arrières. Pour eux, être un simple député représentait donc une rétrogradation et en ce sens, ils ont tous préféré se retirer au lieu de jouer un rôle secondaire sur un quatrième trio.

Je peux très bien comprendre un député comme Robert Dutil de tirer sa révérence. Il avait une solide expérience en politique en plus de diriger plusieurs ministères importants au cours de sa longue carrière. Son sens du jugement et sa vaste expérience auraient certainement aidé l’actuel gouvernement mais Philippe Couillard a préféré se passer de l’expertise du Beauceron qui, n’ayant plus de grands défis à relever, a préféré se retirer au lieu de jouer les seconds violons.

Pour d’autres cependant, l’histoire est différente. En période électorale, tous disent que leur priorité est de bien représenter les électeurs de leur comté. Mais une fois élus, ils visent des postes importants et s’ils ne les obtiennent pas, ils retournent tout simplement dans leurs terres, évoquant des raisons familiales, ce qui est devenu l’excuse facile au fil des ans l’excuse facile.

La population est de plus en plus cynique envers les politiciens et ce n’est pas en quittant leur poste en plein milieu de mandat qu’ils vont faire renverser la vapeur, au contraire. La fonction de député semble maintenant devenue un emploi comme un autre. Les politiciens auront fort à faire pour la revaloriser et ce n’est certainement pas en démissionnant en cours de mandat que l’opinion publique va changer. Un sérieux coup de barre s’impose…