Un automne chaud ?

En décidant de tenir leur caucus à Saint-Georges au lieu des grands centres comme Montréal ou Québec, les instances du Parti libéral du Québec ont pris le pari que tout se déroulerait possiblement dans le bon ordre. Et ils n’ont pas eu tout à fait tort.

Il y a bel et bien eu deux manifestations d’une certaine envergure qui se sont déroulées dans le bon ordre. Quelques manifestants ont aussi réussi à s’infiltrer lors d’un point de presse du premier ministre Couillard mais ils ont été rapidement escortés à l’extérieur du Georgesville.

Tout ça m’amène à une question. Aurons-nous droit à un automne chaud ? Les syndicats et les associations étudiantes nous promettent justement plusieurs manifestations. L’automne sera-t-il aussi chaud que le printemps érable ? J’en doute sincèrement et je m’explique.

Premièrement, la majorité de la population commence à en avoir ras-le-bol des grands bouleversements. Deuxièmement, les sondages montrent qu’une majorité encore de la population appuie le gouvernement dans sa quête de mettre de l’ordre dans les finances publiques. Et il est grand-temps que ça se fasse car vous ne savez peut-être pas qu’une famille canadienne moyenne dépense plus en taxes qu’en biens de première nécessité comme l’habitation, les vêtements et la nourriture, selon une étude de l’Institut Fraser. En chiffres, 42 % de nos revenus sont consacrés aux taxes et impôts contre 37 % aux biens élémentaires. Je peux même ajouter qu’en 50 ans, la facture totale des taxes a augmenté de 1886 %.

Les citoyens en ont donc assez d’envoyer leur argent aux gouvernements et ils ont hâte de pouvoir s’en garder dans leurs poches et pour plusieurs, s’en mettre un peu de côté, ce qui est assez difficile il va sans dire.

Nous avons fait les choix de nous offrir de nombreux programmes sociaux mais je crois que nous en sommes rendus à la croisée des chemins. Il faudrait à un moment donné calculer ce que nous coûtent ces programmes et savoir si nous pouvons encore tous nous les offrir. Et ce moment commence à presser.