Un monde de différences

Le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, vient à peine d’être assermenté et on aperçoit déjà un monde de différences avec son prédécesseur.

La cérémonie d’assermentation était empreinte de chaleur et d’émotions, contrairement à ce que nous avait habitués Stephen Harper. Justin Trudeau est arrivé à pied au Parlement en compagnie de sa famille et ses proches, saluant les citoyens au passage. Ses gardes du corps semblaient assez éloignés laissant toute la place au jeune premier qui ressemble davantage à une <I>rock star<I> qu’à un jeune premier.

Lors de la cérémonie, il a accueilli chaleureusement tous ses ministres, leur donnant une accolade qui semblait très sincère, contrairement à l’ancien chef conservateur qui se contentait d’une poignée de main plutôt froide. Tout de suite, les Canadiens ont pu sentir que l’ère Harper était bel et bien terminée.

Justin Trudeau projette une image d’un homme politique qui veut être proche de son monde. Ça me rappelle le passage de Stephen Harper venu célébrer la Fête nationale à Sainte-Marie l’été dernier. Bien sûr, M. Harper a pris un bain de foule mais à l’abri des représentants des médias qui étaient confinés à un endroit restreint où ils ne pouvaient pas s’approcher pour prendre des images du premier ministre en train de serrer la pince de ses partisans. Pourtant, c’est toujours vendeur de montrer un homme politique proche des citoyens.

Il semble que Justin Trudeau (où à tout le moins son entourage) a compris que l’image est fort importante, surtout en politique. Ce n’est pas pour rien que les politiciens de partout dans le monde s’entourent de conseillers forts afin de les aider. Et Justin Trudeau a certainement profité des judicieux conseils de ses faiseurs d’image lors de la dernière campagne électorale.

Alors, Justin Trudeau a le contenant. Il reste maintenant à savoir s’il a le contenu. Pendant la campagne, il a fait énormément de promesses et en plus, il ne semble pas avoir peur de la dépense. Or, les contribuables sont passablement endettés. Il a promis des baisses d’impôt notamment pour la classe moyenne. Il devra livrer la marchandise. Et en passant, comment réussira-t-il à financer ses promesses sans justement venir piger dans les poches des contribuables ?