Chronique agricole : LE ­PARTAGE ­DE ­LA ROUTE

Sur le territoire de la ­MRC ­Robert-Cliche, il est courant de rencontrer sur la route un tracteur ou de la machinerie agricole souvent surdimensionnée et qui roule lentement. Le partage de la route demande une grande vigilance pour tous les usagers de la route : les automobilistes, les cyclistes, les agriculteurs, les piétons, etc. Et que prévoit le code de la sécurité routière au sujet de la machinerie agricole ?

POUR ­LE ­CONDUCTEUR ­DE ­LA ­MACHINE ­AGRICOLE
Autorisé à circuler sur les routes, le producteur qui conduit de la machinerie agricole manœuvre avec précaution. Il respecte aussi plusieurs règles, comme ne pas rouler dans l’accotement, se conformer aux normes de visibilité, de jour comme de nuit, ne pas dépasser la vitesse maximale de 40 km/h ou éviter d’échapper sa cargaison. Afin de faciliter la circulation, les agriculteurs prévoient leurs déplacements, le plus souvent possible, en dehors des heures de pointe.

POUR ­LES ­AUTRES ­UTILISATEURS ­DE ­LA ­ROUTE
Le ­Code de la sécurité routière permet de dépasser une machinerie agricole en empiétant sur une ligne continue, simple ou double, uniquement si cette manœuvre de dépassement est sans danger. Pour le faire en toute sécurité, on s’assure que la voie est libre sur une distance suffisante et que le conducteur du tracteur ne s’apprête pas à tourner, par exemple pour s’engager dans un champ. On conserve également une distance sécuritaire avec le véhicule agricole, avant et après le dépassement, et on ralentit à l’approche d’une ferme ou d’une entrée de champ cultivé. En adoptant un comportement prudent et respectueux, on facilite le travail des agriculteurs et on évite des collisions malencontreuses.

Dans l’enquête menée auprès des producteurs agricoles de la ­MRC ­Robert-Cliche en 2018, dans le cadre de son plan de développement de la zone agricole (PDZA), le partage de route est ressorti comme un élément important pouvant être problématique aux yeux des agriculteurs. « ­Je suis conscient que je ralentis les automobilistes quand je circule avec ma machinerie agricole sur les voies publiques. Je n’ai pas le choix, pour me rendre à mes champs, je dois passer par la route » mentionne M. Guillaume ­Fortin producteur laitier de ­Beauceville. La présence de machineries agricoles sur les routes est concentrée à certaines périodes de l’année, particulièrement au printemps durant la période des semis et à l’automne durant la période des récoltes. Patience, prudence et compréhension mutuelle doivent être la règle d’or. Il en va de la sécurité de tous.

Source : ­Campagne de sensibilisation à la « ­Cohabitation harmonieuse de la zone agricole en Montérégie ».