Chronique agricole : LES NUISANCES EN AGRICULTURE

Plusieurs personnes choisissent de vivre en zone rurale. Parfois, elles font ce choix puisqu’elles sont à la recherche de quiétude. Elles s’attendent à y trouver le calme et la tranquillité. Mais la campagne, c’est aussi un milieu de travail pour les agriculteurs, où l’on entend de la machinerie, de l’équipement de ferme et des animaux, où la circulation des tracteurs soulève la poussière dans les rangs et où les mouches sont parfois présentes en plus grand nombre à certains moments de l’année. Ces inconvénients sont l’écho du travail agricole. « La zone agricole, c’est le plus gros parc industriel de notre MRC! » mentionne M. Jacques Bussières, directeur général de la MRC Robert-Cliche. « Pour préserver ce secteur d’activité important sur notre territoire, il faut redoubler de vigilance pour s’assurer d’une cohabitation harmonieuse en zone agricole» ajoute-il.

En effet, des producteurs et des organismes travaillent ensemble pour trouver des solutions concrètes afin de réduire les sources de nuisances issues de l’agriculture comme les odeurs, le bruit, la vermine ou les insectes nuisibles. Au fil des ans, de nombreux agriculteurs ont choisi de planter certains types d’arbres près de leurs bâtiments afin de diminuer la propagation du son et les odeurs, d’installer des locaux réfrigérés pour entreposer les carcasses d’animaux morts, d’adopter des pratiques de gestion des nuisibles à la ferme ou simplement de réduire leur vitesse à proximité des maisons aux abords des rangs de terre. Malgré ces précautions, il arrive parfois que ces inconvénients soient perçus comme des nuisances pour le voisinage selon la sensibilité de celui qui le perçoit, mais aussi du volume, de l’intensité, de sa persistance et même de l’environnement. Par exemple, les origines du bruit issu d’une exploitation agricole sont multiples et un équipement qui fonctionne pendant la nuit (ex. : un système de ventilation d’étable) sera amplifié par le silence des environs et se révélera donc gênant dans la vie quotidienne.

Comme dans toutes pratiques de bon voisinage, la communication reste la clé pour des rapports harmonieux durables entre les producteurs et leurs voisins. « Je n’hésite pas à aller parler aux voisins une fois de temps en temps, c’est une occasion de leur dire ce que je fais, et parfois je m’adapte quand je le peux. Même si je suis très occupé, je trouve ça important de prendre le temps d’aller à la rencontre de mes voisins et de mes clients, je sais qu’ils l’apprécient » mentionne M. Michel Vachon, propriétaire des Élevages Westmount à Saint-Joseph-de-Beauce.  De l’autre point de vue, il est essentiel de garder à l’esprit qu’un agriculteur est souvent dépendant de la température et du temps qu’il a pour mener à bien ses activités. Le travail d’agriculteur n’est pas de tout repos. Quand il doit travailler sa terre, épandre ses fertilisants, semer, récolter, sécher ses grains, il peut utiliser du matériel bruyant. Cohabiter dans un milieu agricole nécessite parfois de la patience, de l’adaptation et de la compréhension.

Source : Campagne de sensibilisation à la « Cohabitation harmonieuse de la zone agricole en Montérégie ».