Chronique Association bénévole Beauce Sartigan : Dignité et Bienveillance

En cette semaine en l’honneur des Proches-Aidants

La dignité humaine prend sa place dans l’amour, la vérité et la justice.

Proche-Aidant, vous avez une valeur propre. Votre proche a une valeur propre. Car vous êtes tous les deux des humains dont la part essentielle a la capacité de s’élever sans cesse. Ne vous rabaissez pas. Ne rabaissez pas l’autre. Laissez-vous votre sublime liberté, celle de tendre vers la lumière, quand même votre cerveau perd sa capacité, car vous n’êtes pas votre cerveau. Quand même votre corps ne vous obéit plus, car vous n’êtes pas vos membres. Pas plus que vous n’êtes votre capacité de travailler, de parler, d’agir ou même de réfléchir.

Lorsque vous considérez l’humain comme une «fin» et non comme un «moyen», vous en respectez la dignité.

Nous oublions! Nous oublions que la serveuse est une personne, et non un objet à notre service. Que notre employé n’est pas seulement une main d’œuvre remplaçable. Que nos principes qui définissent qui nous sommes ne se sacrifient pas pour obtenir l’approbation de quelqu’un. Que si on peut acheter notre temps, personne ne peut acheter notre «âme» et qu’on ne devrait pas la «vendre» même contre de l’affection… et que nul ne devrait l’acheter.

Nous oublions que notre sublime liberté réside en chacun de nous et que nul ne peut la contraindre. Nous oublions que le respect de l’autre consiste à refuser de le manipuler pour satisfaire nos besoins ou notre vision des choses, tout en maintenant nos limites. Le respect, c’est de lui donner toute la vérité accessible pour qu’il se construise. La dignité, c’est de ne pas être pris comme une marchandise.

Nous oublions que la Vie humaine (non pas l’existence dans le confort), mais la Vie dans sa croissance, son développement et sa fertilité globale devrait être le fondement de la société. Devrait être la base de notre Justice et de nos lois. Devrait être la finalité de notre amour. La Vie est à la fois un droit et un devoir, et s’il fait partie de la sublime liberté humaine de «donner sa vie» pour une cause ou pour quelqu’un, il est contraire à notre dignité de ne pas prendre soin de la vie, de lui nuire, car c’est en nier la valeur intrinsèque. Nous ne nous considérons plus fonctionnels? Et alors? Nous ne sommes pas une fonction!

L’humanisme véritable se situe dans la transcendance: la vie humaine a une valeur, car elle est relative à une «puissance supérieure». Sans cette perspective qui élève la conscience, on voit apparaître des abus: dans ce cas, au lieu de se situer soi-même et les autres personnes «par rapport» à cette puissance supérieure (généralement Dieu), on situe les autres par rapport à soi. Et donc on a tendance à les utiliser pour se satisfaire, à les manipuler, à obtenir leur consentement à se faire manipuler, à les juger… ou bien à s’écraser devant eux sans respect de soi-même et à s’en sentir inférieur ou victime.

Votre véritable autonomie n’est pas dans votre capacité de faire les choses seul. Ni dans votre aptitude à prendre seul vos décisions financières ou autres. Votre véritable autonomie n’est pas l’absence de contraintes, mais la possibilité de choisir des paroles et des actes en cohérence avec vos valeurs personnelles, dans ce qui est en votre pouvoir. C’est de cela que naît la paix. Et cela, personne ne peut vraiment vous l’enlever, et tous devraient à cœur d’aider chaque personne à vivre cet état d’autonomie, de cohérence et de liberté, qu’il soit petit enfant ou paralysé sur un lit en soins palliatifs et souffrant d’Alzheimer!

Aidants et aidés, posez sur vous et sur les autres le regard de la Bienveillance.


 

 

Mariam Bosquart
Intervenante à l’Association bénévole Beauce Sartigan
#TousProchesAidants
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