Chronique agricole : L’EAU

L’eau est essentielle à la vie et indispensable à l’agriculture. Sa protection et une saine gestion sont des enjeux majeurs, non seulement pour l’environnement mais également pour la pérennité des entreprises agricoles. Acteurs de premier plan, les producteurs mettent donc en place des techniques pour mieux encadrer son utilisation et pour veiller à la santé des rivières et des nappes phréatiques, portant une attention particulière à diminuer les risques de créer de la pollution d’origine agricole.

Les sédiments d’origine agricole peuvent se retrouver dans les cours d’eau par le ruissellement et par le vent. Les producteurs adoptent alors des pratiques agricoles qui favorisent l’absorption de l’eau par le sol. Ils peuvent, par exemple, aménager des plantations entre leurs cultures et le cours d’eau, appelées bandes riveraines. Ces portions de terrain en bordure des ruisseaux et des rivières peuvent être constituées d’arbres, d’arbustes ou d’herbacées. Sur le territoire de la ­MRC ­Robert-Cliche, à ­Saint-Victor, nous avons la chance d’avoir un producteur agricole d’­avant-garde qui met en pratique de mesures novatrices de protection des cours d’eau. Appuyé par des ressources et des conseillers, Monsieur Champagne a investi temps et argent pour créer un environnement qui favorise la protection du cours d’eau qui traverse sa terre et la biodiversité de ce milieu. Monsieur Champagne mentionne « ­Les aménagements tels que des zones filtrantes, de l’empierrement, des seuils dissipateurs, des passages à gué adaptés, un petit bassin de sédimentation, le profilage de talus et la plantation de feuillus nobles aux endroits difficiles à cultiver sont utiles en tout temps. En effet, ils permettent le contrôle de la crue des eaux lors de fortes pluies, limitent l’érosion en plus de rendre certains travaux à la ferme plus sécuritaires ».

Les bandes riveraines jouent un rôle considérable contre l’érosion puisque leurs racines maintiennent en place le sol des rives et des talus, et leurs tiges, en faisant obstacle, ralentissent la vitesse d’écoulement de l’eau de ruissellement. De plus, elles protègent l’habitat riverain contre le vent, la chaleur en produisant de l’ombrage, elles freinent les particules de sol, peuvent assimiler les fertilisants et absorber les pesticides. Encadrées par des règlementations provinciales et municipales, les bandes riveraines sont donc des zones tampons importantes entre les champs et les plans d’eau.

En milieu agricole, la santé des cours d’eau dépend à la fois des mesures prises pour limiter les sources de pollution et également des efforts pour préserver et restaurer les plans d’eau. Cela suppose d’empêcher que les sols se dégradent et s’érodent, et de protéger la qualité et la diversité biologique du milieu. Des producteurs toujours plus nombreux recourent d’ailleurs à des alternatives écologiques. De leur côté, les éleveurs mettent en place des installations ou des infrastructures pour empêcher que les déjections animales atteignent les cours d’eau et les nappes phréatiques.

Toutes ces techniques utilisées par les exploitants limitent l’impact des activités agricoles sur la qualité de l’eau. Il en va de la protection des milieux aquatiques, de la préservation de l’apport en eau et de l’avenir de l’agriculture et de notre alimentation.

Source : ­Campagne de sensibilisation à la « ­Cohabitation harmonieuse de la zone agricole en Montérégie ».