D’intimidée à porte-parole pour l’ADOberge : le parcours d’Alexandra
Après avoir été victime d’intimidation pendant quatre ans, Alexandra Prévost de Saint-Georges, a choisi de se prendre en main et de changer sa vie et c’est grâce à l’ADOberge qu’elle y est arrivée.
Tranquillement, avec les années, les railleries et les méchancetés à son égard, Alexandra a perdu toute estime d’elle-même. «Je n’avais aucune fierté dans ce que je faisais. Je ne me trouvais bonne dans rien. J’étais vraiment rendue bas», explique la jeune femme de 17 ans.
À la maison, rien ne va plus. «Ça a fait un gros impact. Ça m’a touchée, mais ça a aussi touché mes parents et ça a souvent causé des conflits à la maison. J’étais souvent pas de bonne humeur, j’étais triste en dedans de moi et je vivais des crises d’anxiété.»
Après que l’intervenante de liaison à Saint-Georges lui eut parlé de l’ADOberge, Alexandra n’a pas hésité. «Ça m’a frappé quand j’ai su tout ce que l’ADOberge donnait. Je me suis dit: je n’ai pas le choix de me prendre en main et d’aller là», ajoute-t-elle.
Parcours difficile
Après un peu plus de quatre semaines d’attente pour avoir une place, Alexandra Prévost entre à l’ADOberge pour un séjour de deux mois, du 8 décembre au 5 février dernier.
Ce qui l’a le plus aidé à cheminer, selon elle, est sans contredit son intervenante, Madison Roy-Petitclerc, avec qui elle a développé une forte complicité. «On a des rencontres avec des intervenants qui essayent de nous rebâtir. On a 2 à 3 rencontres par semaine et on peut en avoir plus si on veut. On fait notre plan d’intervention et là, ils nous donnent des outils et on fait plein d’activités sur ça et des ateliers pour nous aider. Et pour vrai, ça aide vraiment», lance-t-elle, manifestement reconnaissante de l’aide reçue.
Pour Alexandra, victime d’intimidation, les liens avec les autres jeunes étaient plus difficiles. «On est neuf jeunes, 24h sur 24 ensembles, on n’a pas le choix de s’aimer, pas le choix de créer un lien», souligne-t-elle. Elle explique que juger les autres sans raison était normal pour elle puisqu’elle reproduisait les comportements que les autres avaient envers elle. «Quand tu es entré à l’ADOberge, tu ne peux pas juger le monde, tu le sais qu’ils vivent des choses peut-être plus difficiles que toi, alors tu ne peux pas arriver et juger. Ça m’a rentré dedans pour vrai. On est une famille et on se soutient».
De prendre conscience des problèmes vécus par les autres jeunes lui a permis de remettre les siens en perspective et de les voir différemment. Aujourd’hui, Alexandra sourit, a de l’aplomb et parle devant une vingtaine de personnes en conférence de presse comme si elle avait fait cela toute sa vie. Grâce à son séjour à l’ADOberge, elle est devenue une bonne ambassadrice pour l’organisme, mais surtout, a retrouvé un équilibre dans la vie et elle peut maintenant poursuivre son chemin, car elle sait que même s’il y a des embûches, elle pourra les surmonter.
Pour en savoir plus sur l’ADOberge et la campagne de financement entreprise par l’organisme afin d’implanter une ADOberge à Saint-Georges, cliquez ici.