Entrepreneur et philanthrope à 17 ans

À seulement 17 ans, Frédérik Gauthier a sa propre compagnie d’entretien extérieur ainsi qu’un emploi dans un restaurant bien connu de Saint-Georges. Plus que ça, il est aussi un philanthrope qui s’ignore.

Le jeune homme qui étudie en apprentissage individualisé à la Polyvalente de Saint-Georges doit terminer son secondaire quatre en juin prochain. À son âge, bien peu de jeunes peuvent se prévaloir de l’étiquette de philanthrope. Sa cause est celle du cancer.

Au printemps dernier, Frédérik Gauthier a remis sa grande couette de cheveux dans le cadre du Défi des têtes rasées de Leucan. Ce que personne ne sait, c’est qu’il a aussi remis 500 $ en dons… provenant de ses économies. «J’ai fait un don anonyme, même ma mère ne le sait pas», mentionne-t-il un peu gêné de l’attention qui lui est portée.

Sa grand-mère est décédée d’un cancer généralisé l’an dernier et sa cousine a eu un cancer du sein. «J’ai vu du monde perdre leurs cheveux et ce n’est pas l’fun», explique-t-il.

Entrepreneur

À peine âgé de 16 ans, il achète une compagnie d’entretien extérieur à un ami pour 300 $. «Je fais tout l’entretien général d’une maison que ce soit la pelouse, les plantes, ramasser les feuilles, les gouttières et j’ai même fait des patios l’été dernier», mentionne-t-il. En hiver, il déneige des toitures, des patios et des entrées. «L’été, je travaille à temps plein, sept jours sur sept. L’hiver, c’est plus tranquille».

Frédérik Gauthier est un jeune homme travaillant. Comme il a plus de temps l’hiver, il travaille aussi dans un restaurant de Saint-Georges en tant qu’aide-cuisinier, concierge et plongeur, 17 heures par semaines, tout en poursuivant ses études.

Pourtant, Frédérik avoue ne pas aimer l’école. Il a doublé plusieurs fois et ne s’y sent pas à sa place. «J’aime bouger. Je n’aime pas rester assis. Si c’était juste de moi, je travaillerais tout le temps», explique-t-il. En fait, il préfère ce qui est concret et qu’il peut faire de ses mains.

Puisque sa compagnie commence à bien fonctionner, il songe à arrêter ses études après son secondaire quatre pour s’y consacrer à temps plein. Ses prochains plans sont d’enregistrer sa compagnie, avoir plus de contrats et engager des employés. Pas un, plusieurs. Il voit grand. Il pense aussi à un cours d’entrepreneuriat pour mener à bien son projet. De plus, il a la chance de s’être trouvé un mentor qui lui donne des conseils.

Malgré toutes les responsabilités qu’il a, Frédérik reste un jeune homme qui aime s’amuser à l’occasion. Il fait de la planche à neige, joue au hockey avec ses amis et adore la mécanique. «J’ai déjà eu cinq autos que je démonte et répare. Je suis un taponneux». Il indique même que si jamais son entreprise d’entretien général ne fonctionne pas assez bien, il aimerait avoir un garage et être son propre patron. Un diplôme d’études professionnelles en mécanique n’est pas exclu, mais pour l’instant, il se concentre sur son entreprise, Entretien extérieur Gauthier.

Pour plus d’informations, consultez la page Facebook Entretien extérieur Gauthier.