Grand déploiement pour le jour du Souvenir à Beauceville

Chaque année, le Régiment de la Chaudière commémore le jour du Souvenir à Beauceville. Pour souligner ses 150 ans d’existence en 2019, l’organisation a tenu une cérémonie à grand déploiement le dimanche 10 novembre.

Entre 10h40 et 11h, plus de 300 personnes ont marché en rang sur le boulevard Renault, de l’hôtel de ville jusqu’au cénotaphe du parc Mathieu.

En plus de membres du Régiment de la Chaudière, le cortège était composé de jeunes provenant des Corps de cadets de Beauceville, Saint-Georges, Sainte-Marie, Saint-Zacharie, Lac-Etchemin et Sainte-Justine.

Quelques membres des Escadrons de l’air de Saint-Georges et Saint-Joseph participaient également au défilé, ainsi que des gens liés à la Légion royale canadienne.

Au cours de la cérémonie, les participants ont notamment gardé un moment de silence pour rendre hommage à tous les militaires tombés au combat. Six avions ont survolé le parc Mathieu en effectuant la formation du disparu. Cette initiative a été rendue possible grâce au Club Aéronautique de Beauce.

Gaétane Boivin a déposé la Croix d’argent devant le cénotaphe.

Plus d’une vingtaine de couronnes ont été déposées devant le cénotaphe, dont la Croix d’argent par Gaétane Boivin, femme symbolisant la mère des militaires disparues, et le lieutenant-colonel Gervais Lajoie, du Régiment de la Chaudière.

François Veilleux, maire de Beauceville, et Claude Morin, maire de Saint-Georges, figuraient parmi les invités ayant déposé des couronnes au pied du cénotaphe, où sont gravés les noms des 241 militaires du Régiment de la Chaudière décédés pendant la Seconde Guerre mondiale.

Jeunesse qui se souviendra

Dans un discours touchant, Émilie Poulin et Gabriel Poulin, du Corps de cadets 619 (Beauceville), ont rappelé que les jeunes perpétueront la mémoire des militaires morts au champ d’honneur.

«Nous sommes la dernière génération pour qui la Seconde Guerre mondiale est autre chose qu’un chapitre toujours plus vite expédié dans un manuel scolaire. Nous sommes les derniers à pouvoir et honorer (les militaires) autrement que devant une stèle ou un monument», a dit Émilie Poulin.

«Nous n’accepterons jamais de voir ces existences amputées par tant de douleurs […] Nous sommes des gardiens de mémoire, la leur par nécessité, et la nôtre par choix, par pure volonté de construire nos vies dans le souvenir des leurs», a mentionné Gabriel Poulin.

La cérémonie s’est conclue avec le dépôt de fleurs par quelques enfants d’âge primaire. Le cortège s’est ensuite dirigé vers le manège militaire de Beauceville.