La riche histoire du parc des Sept-Chutes

Le parc des Sept-Chutes, dans le secteur ouest de Saint-Georges, porte ce nom depuis 50 ans. Sa conception remonte toutefois aussi loin qu’à la fin des années 1930.

Les membres de la Jeunesse ouvrière catholique (JOC) ont été les premiers à développer une partie du secteur. Avec l’abbé Alfred Leblond, ils ont construit un chalet et aménagé un terrain de récréation pour les jeunes.

«Ils se sont installés près d’un bassin de la rivière Pozer appelé Le trou des Frères, car les Frères de la Charité venaient s’y baigner. C’est là qu’a été bâti le camp Jociste», dit Carole Paquet, directrice du Service des loisirs et de la culture de Saint-Georges.

Les jeunes se rassemblaient au camp Jociste de 1939 à 1943. (Gracieuseté – Ville de Saint-Georges)

De nature privée, le camp Jociste devient une œuvre de terrains de jeux (OTJ) en 1943, à la suggestion du curé Édouard Beaudoin.

Étant donné la baisse importante de terrains vagues disponibles, la population voulait conserver un lieu naturel accessible au grand public. Des administrateurs bénévoles de l’OTJ avaient même hypothéqué leur maison afin de garantir les emprunts de l’organisme pour aménager les lieux.

«Deux piscines avaient été construites à l’endroit où l’on trouve maintenant le casse-croûte. Il y avait un mur de bois entre les piscines pour séparer les filles et les garçons», indique Mme Paquet.

Transfert municipal

En 1966, l’OTJ cède le parc à la Ville de Saint-Georges-Ouest (99 %) et la paroisse Aubert-Gallion (1 %) afin d’assurer la pérennité des lieux. Quatre ans plus tard, ce milieu naturel sera baptisé parc des Sept-Chutes.

«La piscine et la barboteuse, construits en 1970, sont encore au même endroit. Il y a eu aussi l’aménagement du sentier jusqu’à la septième chute (sentier des gorges de la rivière Pozer)», rappelle Carole Paquet.

Le mini-zoo a accueilli plusieurs animaux sur deux décennies.

Un pont permanent, reliant les deux sections du parc, a été érigé en 1982. Un chalet de service (pavillon) est construit en 1985 et porte toujours le nom de l’abbé Alfred Leblond.

Les nostalgiques se souviendront du mini-zoo, en place de 1978 à 1999. «Pendant l’été, on y retrouvait des ratons-laveurs, chevreuils, mouflons, wapitis, renards, lynx et d’autres animaux. Les enclos étaient disposés partout dans le parc», mentionne Mme Paquet.

Développement continu

Après les fusions municipales de 1990, la nouvelle Ville de Saint-Georges confirme son intention de développer le parc sous de multiples facettes. Des opérations de reboisement se sont déroulées entre autres avec la collaboration du ministère des Ressources naturelles (MNR).

«La passerelle en haut de la septième chute est accessible depuis 2001. Au fil du temps, on a ajouté des panneaux d’interprétation et aménagé plus de sentiers. L’achalandage a augmenté après la construction du Sentier Seigneurial (partant du parc Veilleux) et de la Route Verte (piste cyclable)», ajoute Carole Paquet.

Hier comme aujourd’hui, le parc des Sept-Chutes attire de nombreux randonneurs.
(Gracieuseté – Stéphane Allard)

Le parc des Sept-Chutes rassemble les visiteurs pour un pique-nique ou la pratique de loisirs, mais sert également à la tenue d’activités spéciales. Chaque été, les jeunes des camps de jour se réunissent souvent au parc.

«Cette année, nous doublerons la superficie du pavillon Alfred-Leblond. On souhaiterait mieux vendre le parc pendant la saison hivernale. Il possède un énorme potentiel. Pour une petite ville, nous sommes chanceux d’avoir un parc comme celui-là», conclut Mme Paquet.

* Ce reportage a été rendu possible avec l’aide de la Société historique Sartigan. Si vous avez des images historiques à partager, composez le 418 227-6176 ou écrivez à shsartigan@hotmail.com.