La tranquillité québécoise tranche avec la violence costaricaine
NDLR: Dans le cadre de la semaine québécoise des rencontres interculturelles 2015, le journal a rencontré un Costaricain qui a immigré en Beauce. Eliecer Lopez est arrivé à Saint-Georges il y a 15 mois. Il s’est trouvé un emploi, a fait venir sa famille et souhaite maintenant faire sa vie dans la Beauce.
Originaire du Costa-Rica, Eliecer Lopez a choisi de quitter la capitale de son pays, San José, afin d’offrir un environnement plus sécuritaire à sa famille. En questionnant l’homme qui apprend le français à raison de deux heures par jour du lundi au jeudi depuis déjà 14 mois, la question de la sécurité revient souvent.
Chez lui, protéger la famille est vital. Selon lui, les cartels de drogue sont bien présents à San José. Son souhait premier en immigrant au Québec était d’améliorer la vie de sa famille et d’offrir de meilleures options à ses deux fils âgés de 3 ans et 9 ans, Eithan et Jeykel.
Le Québec
Au Costa-Rica, il avait étudié en usinage et était machiniste de profession. Il a donc trouvé un emploi chez OSI Précision dans le parc industriel de Saint-Georges dans le cadre d’une mission de recrutement de travailleurs étrangers. S’il a eu un peu d’adaptation à faire, il n’a pas eu à reprendre de cours.
Après huit mois, seul, à Saint-Georges, sa femme et ses deux fils sont venus le rejoindre. Il a alors troqué son 3 ½ pour un 4 ½. Au début septembre, Jeykel a commencé l’école. «Il est déjà meilleur que moi en français», souligne M. Lopez. Il affirme que le garçon aime l’école, s’y adapte bien et a déjà plusieurs amis. L’éducation était un autre point qui a poussé Eliecer Lopez à emménager au Québec avec sa famille. Le système d’éducation est meilleur qu’au Costa-Rica, estime-t-il.
M. Lopez note de grandes différences entre le Québec et le Costa-Rica dans l’éducation. «Les parents enseignent plus. Les garçons sont plus agressifs à l’école avec la violence et les vols», mentionne-t-il. Il voit la différence avec la Beauce ou les écoles ont une politique anti-intimidation et les enseignants ont une formation universitaire. Il ajoute qu’à San José, il y a des barreaux autour des écoles, car il y a beaucoup d’enlèvements d’enfants.
Ici, il ne travaille que 40 heures par semaine alors qu’il en faisait minimum 48 au Costa-Rica. Chez lui, il n’avait qu’une fin de semaine de congé par mois. Le coût de la vie est un peu plus cher au Québec, mais il peut travailler moins.
Son prochain objectif est d’obtenir sa résidence permanente au Canada. Même s’il avait peur d’échouer dans cette grande aventure, il a réussi, malgré les difficultés et s’intègre bien. Aujourd’hui, il peut affirmer qu’il s’agit d’une belle expérience.