L’ADOberge souhaite ouvrir une maison d’hébergement à Saint-Georges

Afin de mieux répondre aux besoins criants dans le secteur sud de la région de Chaudière-Appalaches, l’organisme l’ADOberge, entreprend une vaste campagne de financement afin d’ouvrir une maison d’hébergement temporaire de six lits à Saint-Georges.

«La hausse des demandes est de 209 % en 10 ans. Aujourd’hui, on refuse un jeune sur deux par manque de place. Il y a aussi une liste d’attente de quatre à six semaines. Pour un jeune qui demande de l’aide, c’est énorme comme temps», se désole le directeur général de l’organisme l’ADOberge, Jérôme Métivier. En moyenne, l’ADOberge accueille 132 jeunes par an, mais doit en refuser 143 dans la même année par manque de place.

Afin de créer cette nouvelle ressource pour les jeunes et d’assurer sa pérennité, l’organisme à but non lucratif doit amasser 450 000 $ sur deux ans pour son budget de fonctionnement. L’organisme doit en plus se trouver une maison pour héberger les jeunes.

Depuis 18 ans, l’ADOberge est installée à Lévis et compte neuf lits. Le conseil d’administration de l’organisme se penche depuis huit ans sur le projet d’implantation d’une ADOberge à Saint-Georges. Avec six lits additionnels, l’organisme pourra accueillir 85 jeunes supplémentaires, soit 66 % de plus dans toute la région, mentionne M. Métivier.

Déjà, les deux coprésidents de la campagne de financement, le préfet de la MRC Beauce-Sartigan et maire de Notre-Dame-des-Pins, Pierre Bégin, et le maire de Lévis, Gilles Lehouillier, ont remis respectivement des montants de 10 000 $ et de 15 000 $. «C’est un signal fort des élus municipaux que nous avons aujourd’hui. Ils reconnaissent qu’il s’agit d’un besoin dans la communauté. Ils ont aussi accepté de mettre l’épaule à la roue et de solliciter leurs réseaux de contacts respectifs», ajoute M. Métivier. «En Chaudière-Appalaches, le thème numéro un c’est le manque de main-d’œuvre. On ne peut laisser passer l’opportunité d’aider 300 jeunes à devenir une force pour notre communauté et à devenir les leaders de demain», a ajouté Gilles Lehouillier.

À Saint-Georges

Le choix de Saint-Georges n’est pas anodin. Pour les parents des jeunes qui désirent se prendre en main et à demander de l’aide en cette période mouvementée qu’est l’adolescence, le trajet jusqu’à Lévis est long et devient coûteux (deux aller-retour par semaine).

De plus, l’organisme a remarqué que l’achalandage provenant des MRC plus au sud (Beauce-Sartigan, Robert-Cliche, Les Etchemins et les Appalaches) est moindre qu’à Lévis, mais est aussi en augmentation, d’où l’importance de ce nouveau point de service qui vient combler un besoin dans la communauté.

Pour les jeunes, il est aussi important de rester dans leur milieu avec leur cercle d’amis et leur famille.

Pour plus d’informations sur les différents types de dons possibles, de la part des entreprises ou des particuliers, consultez le site web de l’organisme au www.adoberge.com sous l’onglet J’appuie.

Qu’est-ce que l’ADOberge?

L’objectif de l’organisme d’accueillir les jeunes de 12 à 17 ans qui ont différentes problématiques dans leur vie personnelle ou dans leur famille, pour un séjour de 30 jours. Il existe aussi des séjours de six jours dans le but de permettre un répit le temps d’une crise.

Sur place, les jeunes sont en contact avec des intervenants 24h sur 24 afin d’amorcer un processus pour redresser les situations problématiques à travers plusieurs ateliers et rencontres avec des intervenants.  Ils en ressortiront avec des outils adaptés à leurs besoins qui leur seront utiles toute leur vie.

Les problématiques vécues par les hébergés

72 % Manque d’estime de soi
60 % Troubles de comportement (manque d’habileté sociale)
54 % Comportement agressif, violent
51 % Toxicomanie, alcoolisme
38 % Troubles d’apprentissage scolaire
38 % État de santé mentale altéré
35 % Propos/idées suicidaires
30 % Médication psychotrope
22 % Détresse psychologique
19 % Délinquance
11 % Décrochage scolaire
9 % Victime d’agression sexuelle