Le Boisé des anges pour honorer la mémoire des enfants décédés

DEUIL. C’est sous une pluie froide et un temps maussade que de nombreuses familles, mais aussi plusieurs pères, se sont rassemblés afin d’honorer la mémoire de leur enfant, le 18 juin dernier au parc Rodrigue à Saint-Georges.

Il s’agissait de la première édition de l’activité Le Boisé des anges. C’est donc à l’extrémité de la 126e Rue en la prenant par la 10e Avenue que se trouve Le Boisé des anges. Sur cette petite colline, une trentaine de nouveaux arbres, des chênes rouges, des érables rouges ainsi que des érables à sucre, ont été plantés par des pères ou des familles.

 » Le Boisé des anges, c’est pour honorer la mémoire de nos enfants et sensibiliser la population parce que chaque arbre planté signifie aussi une famille endeuillée « , explique la coordonnatrice et intervenante de Parents d’Anges Beauce-Etchemins, Diane Dulac.

Une activité pour les pères

Ce ne sont pas que les mères qui pleurent la perte d’un enfant en cours de grossesse à la naissance ou lors de ses premiers jours de vie. Les pères sont également affectés.  » Ce que je voulais, c’était une activité plus masculine parce que les bulbes de tulipe que l’on plante à l’automne, c’est plus féminin et ça rejoignait peut-être plus les mères. Donc, je trouvais ça bien d’avoir une activité qui rejoigne davantage les pères avec des pelles, de la terre et des arbres « , ajoute Mme Dulac.

C’est d’ailleurs pour cette raison que l’activité Le Boisé des anges a eu lieu la veille de la fête des Pères.  » On voulait que nos papas endeuillés aient aussi un moment pour honorer leurs enfants. « 

Selon Mme Dulac, la participation a été très bonne malgré la température. Elle se réjouit que tous les arbres aient été donnés. D’ailleurs, l’horticulteur de la ville de Saint-Georges était présent tout au long de l’activité afin d’aider pour la plantation d’arbres.

Parents d’Anges est un organisme inclusif qui vient en aide autant aux hommes qu’aux femmes qu’aux couples de même sexe, explique Mme Dulac.

 

 » Nous offrons aussi de l’accompagnement aux parents qui vivent des problématiques de fertilité. Ça nous amène à faire le deuil de notre parentalité. Il ne faut pas oublier que le deuil périnatal ce n’est pas un seul deuil à faire, c’est plein de petits deuils. C’est le deuil d’un futur qu’on aurait voulu vivre avec notre enfant et on le porte toute notre vie « , conclut-elle.