L’itinérance et la pauvreté sont bien présentes à Saint-Georges

La huitième édition de la nuit des sans-abri s’est déroulée, le 21 octobre dernier entre 18h à minuit dans le stationnement face au Centre sportif Lacroix-Dutil et malgré la pluie, près de 90 citoyens se sont joint à l’activité organisée par Tommy Poulin.

Le rassemblement intime a pour but de sensibiliser la population à la pauvreté et à l’itinérance. Selon l’agent de liaison de Au Bercail, Tommy Poulin, il y a une dizaine d’itinérants à Saint-Georges. Cependant, de plus en plus de gens vivent des situations difficiles et se retrouvent en situation de pauvreté. «Il y a des gens qui ont une grosse maison avec de gros paiements et que s’il arrive une séparation, ils ne sont même pas capables de se payer une chambre d’hôtel quelques jours le temps de se revirer de bord», explique-t-il.

Quant aux familles qui doivent recourir à l’aide alimentaire, elles sont de plus en plus nombreuses.

La nuit des sans-abri permet aux gens présents de jaser entre eux, peu importe d’où ils viennent et ce qu’ils vivent. «Ici, c’est zéro étiquette», ajoute M. Poulin. Afin de favoriser la mixité de la population, comme souhaite le faire Saint-Georges avec le centre-ville, des jeunes du Centre jeunesse emploi (CJE) de Beauce-Sud et du Cégep Beauce-Appalaches étaient présents pour discuter avec des utilisateurs de l’Accueil inconditionnel et de l’organisme Au Bercail.

M. Poulin souligne qu’un projet est en cours avec le CJEBS afin de faire connaître l’Accueil inconditionnel à plus de gens qui pourraient avoir recours à leurs services. «On veut aller chercher une clientèle plus jeune, parce qu’on est quand même connu chez la population plus âgée, mais c’est plus difficile auprès des plus jeunes», expose M. Poulin.

Pendant la soirée, un ancien usagé du Bercail, Sylvain Bourgon, a animé la petite foule présente avec sa guitare et ses chansons pour la deuxième année consécutive, le tout autour du brasero, un symbole fort de la nuit des sans-abri.

La pluie n’a pas empêché les gens d’aller et venir tout au long de la soirée. L’an dernier, une centaine de personnes s’étaient présentées à l’événement. En cours de soirée, Tommy Poulin s’attendait à ce qu’autant de citoyens soient présents cette année. «Il n’y a pas de bonne température pour sensibiliser à la réalité de l’itinérance», a pour sa part indiqué la directrice générale de Au Bercail, Cathy Fecteau.