MADD Canada captive les élèves de l’École Jésus-Marie
Rarement il a été possible de voir des étudiants de secondaires quatre et cinq être aussi captivés par une conférence et la présentation d’un film que lorsque l’organisme MADD Canada (Mothers against drunk driving ou son équivalent français Les mères contre l’alcool au volant) s’est présenté à l’École Jésus-Marie de Beauceville pour sensibiliser les élèves.
Le court-métrage 24 heures réalisé pour MADD Canada est percutant. Pendant la présentation, il aurait été possible d’entendre une mouche voler dans la salle même si 130 étudiants et professeurs assistaient à l’événement. Plus qu’un simple film moralisateur disant qu’il ne faut pas prendre d’alcool ou de drogue lorsque l’on prend le volant, celui-ci est basé sur des faits vécus. Les images sont percutantes, même violentes. Le responsable scolaire pour le Québec et l’Ontario de MADD Canada, Martin Savoie, avise les élèves que le contenu est choquant et qu’ils peuvent détourner les yeux ou sortir.
«C’est plus marquant que ce qui nous est présenté habituellement. Se faire redire qu’il ne faut pas boire et conduire, on sait déjà tout ça. Là, on voit les effets que ça peut avoir et les conséquences graves. Ça fait beaucoup plus prendre conscience, témoigne Philippe Quirion, un étudiant de cinquième secondaire qui n’a pas encore son permis de conduire. Ça fait aussi penser à des situations où j’aurais pu embarquer avec quelqu’un en pensant qu’il est correct».
Même son de cloche chez son collègue de classe Guillaume Tardif-Astel. «Quand on embarque avec quelqu’un, on pense qu’il n’y a pas de danger, mais ça pourrait être nous. On ne sait jamais», estime le jeune homme après avoir vu le court-métrage dans lequel une jeune femme qui avait pourtant planifié sa soirée et son transport de retour est finalement embarquée avec quelqu’un qui disait être correct pour conduire et a perdu la vie.
La jeune fille décédée dans le film n’est pas rentrée avec l’ami qui devait être conducteur désigné, car celui-ci, lors de la fête, a fumé du cannabis. Guillaume Tardif-Astel se questionne tout de même sur les effets de la drogue en conduisant. Selon lui, cela n’est pas assez élaboré dans la présentation. «J’aurais aimé savoir comme le gars est rentré chez lui et ce qui aurait pu se passer s’il avait conduit», dit-il.
La présentation s’est poursuivie avec trois témoignages vidéo de parents et familles de jeunes de 15 à 18 ans qui ont perdu la vie à cause de l’alcool au volant, même s’ils ne conduisaient pas. Lors de ces témoignages, quelques larmes ont coulé sur les joues de certains étudiants.
L’organisatrice et intervenante scolaire qui a organisé la conférence de MADD Canada, Valérie Jolicoeur, sait que les élèves ont été très touchés et qu’elle aura à faire un retour avec eux sur qu’ils ont vu.