Retrouver le sourire en virtuel avec des clowns thérapeutiques

Habituée aux rencontres en personne avec les patients, la Fondation Dr Clown a adapté son approche durant la pandémie de la COVID-19.

Même si le siège social de la fondation se trouve à Montréal, plusieurs Beaucerons travaillent pour celle-ci. C’est le cas de Valérie Caron, directrice principale des opérations, qui est native de Saint-Georges.

Avec son équipe, elle a conçu les Rendez-vous nez-à-nez. Ces rencontres se déroulent par visioconférence, afin de conserver les liens thérapeutiques avec les enfants malades en pédiatrie et écoles spécialisées, ainsi qu’auprès des aînés isolés.

« Nous avons retiré les clowns des établissements de santé et résidences pour aînés, car il ne fallait pas devenir un vecteur pour la propagation du virus. Par contre, c’était impossible pour nous d’abandonner ces gens-là », mentionne Mme Caron.

Le système a été mis en place le 25 mars, à peine deux semaines après le début de la pandémie au Québec. Sous prise de rendez-vous, les enfants vivent une rencontre personnalisée de 10 à 15 minutes, avec un duo d’artistes clownesques.

Au niveau des aînés, la Fondation Dr Clown s’inspire de son programme La Belle Visite. Ce volet aide ces derniers à se remémorer des souvenirs notamment avec des chants, danses, manières et politesses par les clowns.

« Nos artistes ont été des champions pour adapter leur approche. C’est certain que nous conserverons ce système, en complément à nos autres services », dit Valérie Caron.

(Gracieuseté – Étienne Dauphin)

De Dre Fly à Margo Labelle

Audrey Leclair, de Saint-Georges, a joint la Fondation Dr Clown en 2017. Auprès des jeunes, la Dre Fly est un superhéros aux allures de mouche. Chez les aînés, Margo Labelle est une dame douce, chapeau et blouse jaune, toujours avec son éventail.

« Comme j’ai déjà donné des ateliers virtuels pour des écoles, je savais un peu à quoi m’attendre (avec les Rendez-vous nez-à-nez). Chez moi, j’ai organisé une pièce afin d’avoir assez d’espace pour bouger, avec différents accessoires », explique Audrey.

Au fil des rencontres, elle est parvenue à traverser la barrière virtuelle pour faire naître des sourires et éclats de rire. « Il faut improviser un peu. Avec les enfants, on part des infos fournies par les parents. Chez les aînés, ça se passe souvent sur une tablette, en compagnie d’un employé de la résidence », indique celle-ci.

Comme tous ses collègues, Audrey Leclair souhaite que ce volet virtuel demeure dans l’offre de la Fondation Dr. Clown. « Rien ne remplacera le contact direct de la chaleur humaine. Toutefois, on voit que les gens sont moins anxieux et attendent avec impatience leur rendez-vous avec un clown », dit Mme Leclair.

Pour plus de détails sur ce service ou une prise de rendez-vous, cliquez ici ou appelez au 514 845-7628.