Se réunir pour surmonter le deuil périnatal à la Fête des anges

Plusieurs dizaines parents qui ont dû surmonter un deuil périnatal se sont réuni le 19 octobre à la Cabane à Sucre Aurélien Lessard pour la cinquième édition de la Fête des anges.

L’événement est organisé chaque année aux alentours du 15 octobre, journée mondiale de sensibilisation au deuil périnatal, par Parents d’anges Beauce-Etchemins.

C’était l’occasion pour ces parents de rendre hommage aux enfants malheureusement décédés avant ou pendant la naissance.

Après avoir contribué à une œuvre collective où ils ont pu coller ou dessiner une fleur ou un papillon sur une toile illustrant un champ avec un arbre sur la gauche et un filet pour capturer des papillons collés sur la droite.

Une fois cette partie terminée, les participants ont été invités à baptiser l’œuvre. Ils ont décidé de l’appeler: «L’Envolée».

Puis, ceux et celles qui le désiraient ont pris la parole pour leur rendre hommage à nouveau. Un peu plus tôt, ils avaient aussi allumé des lampions et observé une minute de silence.

Marie-Ève Drouin, qui a perdu son enfant plus tôt cette année, a remis 100 $ qu’elle a amassé avec l’aide des jeunes qui fréquentent sa clinique scolaire, Les cours de Mme Marie-Ève.

Mme Drouin ne connaissait pas l’existence de l’organisme avant d’être confrontée au deuil périnatal et celui-ci a été d’un énorme soutien pour son conjoint, Mathias Doyon, et elle. «Tu es pris en charge tout de suite après l’événement. Ils t’appellent le lendemain ou le jour suivant et te dirigent vers un psychologue ou un travailleur social qui est spécialisé dans le deuil périnatal ou postnatal», décrit Mme Drouin.

«Tu n’es pas laissé à toi-même. Ils te guident et te donnent des outils et des trucs pour avancer et passer à travers cette épreuve. […] Cela met un frein à toute la noirceur et nous montre la lumière», complète M. Doyon.

La sœur de Mme Drouin, Isabelle, a aussi dû traverser la même épreuve. «Nous nous retrouvons dans un tourbillon de plein de pensées lorsque cela se produit, mais la personne est capable de nous arrêter et de mettre un mot sur ce que l’on ressent», ajoute-t-elle.

Un événement comme la Fête des anges leur permet également de voir qu’ils ne sont pas seuls. «Au départ, je ne voulais pas venir, car cela te replonge dans ce qui s’est passé, mais je ne regrette pas d’être venue», confie Marie-Ève Drouin, approuvée dans ses propos par son conjoint et sa sœur.